Selon la rédaction française de Radio Vatican, le vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Ciro Benedettini, a également souhaité répondre oralement aux questions des journalistes.
Il a tenu à souligner qu’il s’agissait de véritables consultations et pas d’un expédient diplomatique visant à exprimer le désaccord du Saint-Siège après l’attaque virulente et sans précédent lancée par le premier ministre irlandais, Enda Kenny.
Le rappel du nonce – a expliqué le père Benedettini – a pour objectif de permettre à la secrétairerie d’État et aux dicastères compétents (doctrine de la foi, clergé, vie consacrée, évêques…..), de consulter une personne qui travaille sur le terrain afin de préparer la réponse officielle du Saint-Siège au gouvernement irlandais.
Le vice-directeur de la salle de presse a par ailleurs noté que le rappel d’un nonce était une mesure à laquelle le Saint-Siège avait rarement recours. Cela prouve la gravité de la situation et la volonté du Saint-Siège de l’affronter avec objectivité et détermination, ainsi que la surprise et les regrets suscités par certaines réactions excessives. En clair, le rappel du nonce doit être interprété comme le signe de la volonté du Saint-Siège de collaborer avec les autorités irlandaises de manière rigoureuse et efficace, ajoute Radio Vatican.
Mercredi dernier, au cours d’un débat parlementaire, le premier ministre irlandais avait accusé le Vatican d’avoir encouragé les évêques à ne pas dénoncer les abus aux autorités officielles. Des accusations rejetées avec force par l’archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, et jugées infondées par plusieurs observateurs. Le ministère irlandais des affaires étrangères a affirmé qu’une réponse du Saint-Siège était attendue d’ici la fin du mois d’août.