ROME, Dimanche 10 juillet 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI évoque saint Benoît, dont c’est demain la fête liturgique, et dont il a voulu prendre le nom, comme modèle de l’écoute de la Parole de Dieu et modèle du chrétien qui donne à Dieu la première place dans sa vie.

Le pape a en effet souligné, avant l’angélus, depuis Castel Gandolfo, cet enseignement de saint Benoît, à la lumière de la Parabole du Semeur, proposée par l’Evangile de ce dimanche (cf. « Documents » pour la traduction intégrale en français de l’allocution prononcée en italien).

« Chers amis, a rappelé le pape, demain nous célébrerons la fête de saint Benoît, abbé et patron de l’Europe. (…) Regardons vers lui comme un maître de l’écoute de la Parole de Dieu, une écoute profonde et persévérante ».

Puis le pape a invité les fidèles à donner, comme saint Benoît la première place à Dieu dans leur vie, par un exercice spirituel simple : la prière du matin et du soir, en disant : « Nous devons toujours apprendre du grand patriarche du monachisme occidental à donner à Dieu la place qui lui revient, la première place, en lui offrant, par la prière du matin et du soir, les activités quotidiennes ».

Commentant la Parabole du Semeur Benoît XVI a insisté sur la « méthode » de Jésus en disant : « Aux disciples, c’est-à-dire à ceux qui se sont déjà décidés pour lui, il peut parler du Royaume de Dieu ouvertement, en revanche, aux autres, il doit l’annoncer en paraboles, justement pour stimuler leur décision, la conversion de leur cœur ; en effet, les paraboles, du fait de leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence, mais aussi la liberté ».

Puis il a ajouté cette observation sur la liberté et l’amour : « Au fond, la vraie « Parabole » de Dieu, c’est Jésus lui-même, sa personne qui, sous le signe de l’humanité, cache et en même temps révèle sa divinité. De cette façon, Dieu ne nous oblige pas à croire en lui, mais il nous attire à lui par la vérité et la bonté de son Fils incarné : l’amour, en effet, respecte toujours la liberté. »

Anita S. Bourdin