ROME, Mardi 5 octobre 2011 (ZENIT.org) – Depuis l’assassinat, en août dernier, du père Marlon Ernesto Pupiro Garcia, à Masaya, au Nicaragua, les menaces de mort à l’encontre des prêtres dans le pays se poursuivent, suscitant une grande inquiétude au sein de l’Eglise qui déplore le manque d’action des forces de police pour garantir leur sécurité.
Le pays traverse un moment politique délicat, avec des élections aux portes, le président Daniel Ortega décidé à rester au pouvoir, une situation dénoncée par l’Eglise catholique, à côté de la corruption et d’autres maux qui affligent le Nicaragua.
Le secrétaire de la conférence épiscopale et évêque du diocèse deChontales y Río San Juan, Mgr Sócrates René Sándigo Jirón, a fait état, selon une information rapportée le 1 octobre dernier par « El Nuevo Diario » de Managua, de l’inquiétude de l’Eglise catholique devant le manque d’enquête approfondie sur l’assassinat du père Pupiro et les menaces qui pèsent sur certains curés.
Les menaces de morts qui pèsent sur certains prêtres se multiplient et surviennent, soit directement par sms sur les téléphones portables, soit sous formes de vols ou messages codifiés.
Le curé de la paroisse de Masatepe, Luis Alberto Herrera, a fait savoir, rapporte le quotidien « Nuevo Diario », qu’il existe une crainte généralisée entre les prêtres, et qu’il a pris la décision de signaler les situations étranges survenues dans la maison paroissiale de la petite ville.
Un autre curé de paroisse, àJinotepe, Carazo, le père Rafael Ofarri, a quant à lui demandé « respect » pour toutes les églises catholiques après l’agression de son surveillant de tour.
L’évêque de León, Mgr César Bosco Vivas, a qualifié ces menaces contre les représentants de l’Eglise catholique d’ « actes lâches » et a appelé à dénoncer à la police tout type d’intimidation.
L’évêque pense que certaines critiques de l’Eglise sont à l’origine de ces faits. Mais ces critiques, a-t-il souligné, ont pour objectif de « corriger les erreurs », et l’Eglise les dénonce dans ses lettres et ses documents mais sans aucune intention de « provoquer une rupture avec le gouvernement, et encore moins de devenir un parti d’opposition ».
Nieves San Martín