ROME, mardi 15 novembre 2011 (ZENIT.org) – L’ancien premier ministre libanais Fouad Siniora a été reçu lundi 14 novembre au Vatican, par Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les États, qui souligne « le message de convivialité incarné par le Liban », indique Radio Vatican en français.
M. Siniora était accompagné de l’ancien ministre Tarek Mitri, chrétien grec-orthodoxe et de Mohammed Sammak, secrétaire général du Comité national de dialogue islamo-chrétien, universitaire et écrivain.
Selon un communiqué publié par le bureau de M. Siniora, la réunion a porté sur la situation au Liban et dans la région. Lors de l’entretien, M. Siniora a insisté sur l’importance du Liban qui incarne une formule de coexistence islamo-chrétienne et son importance en tant que modèle démocratique, rapporte Radio Vtican.
L’ancien chef de gouvernement a évoqué la lutte que mènent les Libanais pour préserver l’indépendance de leur pays, depuis 2005, surtout au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons, et des événements qui ont suivi jusqu’à ce jour.
Il a également fait part de sa « position favorable au printemps arabe qui promet des changements au niveau de la région arabe en vue de l’instauration de régimes démocratiques et de la reconnaissance des droits de l’homme ».
Pour sa part, Mgr Mamberti a insisté sur le message de convivialité incarné par le Liban, assurant l’attachement du Vatican à la formule libanaise singulière, insistant sur l’importance des développements dont témoigne le monde arabe, toujours selon la même source.
Le monde arabe est traversé depuis des mois par un vaste mouvement qui a mené, dans certains pays, à la chute des régimes en place. Ces mouvements ont été accueillis le plus souvent avec sympathie dans le reste du monde. Et puis on a commencé à s’inquiéter, surtout après la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie et après l’annonce par le président du CNT en Libye de l’adoption de la Charia comme loi essentielle, commente Radio Vatican.
« Le printemps arabe aurait-il des effets pervers ? », interroge la radio du pape qui publie l’enregistrement d’un entretien accordé à Romilda Ferrauto par Tarek Mitri qui a été ministre à plusieurs reprises au Liban : de l’environnement, de la culture et de l’information. Il met en garde contre « la peur, mauvaise conseillère ».
ASB