La contemplation de la Sainte Trinité amènera la paix dans le monde

Prophétie du grand saint russe, Serge de Radonège

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Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire du grand saint russe, Serge de Radonège (Nord de Moscou), moine, prêtre, mystique et réformateur, thaumaturge et protecteur de la Russie (v. 1314-1392).

Le fameux monastère de la Trinité-Saint-Serge, près de Zagorsk, qui a vu naître la non moins fameuse icône d’Andreï Roublev, dite « de l’Hospitalité d’Abraham », et connue sous le nom d’icône « de la Sainte–Trinité », porte le nom du saint fondateur russe. Il affirmait que la contemplation de la Sainte-Trinité était propre à ramener la paix dans le monde. Lui-même avait en effet souffert des violences guerrières de son époque.

Né à Rostov, au nord de Moscou, le jeune Barthélémy avait émigré à Radonège sous la poussée de l’invasion mongole. A la mort de ses parents, il se retira avec son frère aîné, pour y vivre en ermite, dans une forêt habitée par les ours et les loups. C’est là que les deux frères bâtirent une chapelle dédiée à la Sainte-Trinité, qui allait donner naissance d’un florissant monastère, centre spirituel et théologique aujourd’hui encore, en dépit des années de persécution communiste.

C’est là en effet qu’il reçut la tonsure monastique, en 1337, et il reçut le nom de « Serge ». Il avait vingt-quatre ans. L’ermite n’eut avec lui pendant trois ans que le psautier et les évangiles. Mais des compagnons le rejoignirent, et, pour eux, en 1354, Serge fut ordonné prêtre, et officiellement déclaré higoumène de la petite communauté.

Le patriarche Philotée de Constantinople leur donna la règle de vie des cénobites instaurant entre les moines une vie commune.

Les princes consultaient saint Serge et il menait au milieu d’eux des missions de conciliation. Le prince Dimitri IV de Moscou lui-même vint lui demander sa bénédiction avant la grande bataille de Koulikovo qui bouta les Mongols de la Horde d’Or hors de Russie, le 8 septembre 1380.

Surtout, saint Serge a été l’artisan de la renaissance de la vie monastique en Russie méridionale, avec la fondation plus de… quarante monastères. Pour Pavel Florenskij, intellectuel et religieux, moine, ingénieur et mystique russe, si la fameuse icône de la Trinité est due au pinceau de Roublev, son véritable auteur est Serge, « qui a su régénérer le mouvement monastique en Russie ».

Un sage starets avait prédit, alors qu’il n’avait pas encore dix ans, mais bien des difficultés à étudier : «  Cet enfant va devenir la demeure de la Sainte Trinité, et il amènera une multitude à la compréhension de Sa volonté

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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