Le pape François François invite à être « des sentinelles qui éveillent chez les autres la mémoire de Dieu » afin de ne pas laisser les possessions « voler le visage humain ».

Le pape a célébré la messe dominicale en présence de plus de 100.000 personnes place Saint-Pierre, pour la « Journée des catéchistes », organisée dans le cadre de l’Année de la foi, ce 29 septembre 2013.

Au cours de son homélie, le pape a mis en garde contre le « danger » du « confort, de la mondanité dans la vie et dans le coeur, d’avoir comme centre son bien-être », « de mettre sa sécurité dans les choses ».

« Si les choses, l’argent, la mondanité deviennent le centre de la vie » ils « possèdent » l’homme, qui perd « son identité-même d’être humain » : « les choses, ce qu’il possède, sont son visage, il n’en a pas d’autre », car les possessions « volent le visage humain ».

Pour éviter ce danger, le pape a invité à garder « la mémoire de Dieu » : « Si la mémoire de Dieu fait défaut, tout s’aplatit sur le moi, sur mon bien-être. La vie, le monde, les autres, perdent leur consistance, ils ne comptent pour rien, tout se réduit à une seule dimension : l’avoir ».

Le remède, c’est donc « la foi », qui « contient la mémoire de l’histoire de Dieu avec [l’homme], la mémoire de la rencontre avec Dieu qui, le premier, se met en mouvement, qui crée et sauve… la mémoire de sa Parole qui réchauffe le cœur ».

Le Catéchisme est « mémoire de son action dans l’histoire, du fait qu’il s’est fait proche dans le Christ, présent dans sa Parole, dans les Sacrements, dans son Église, dans son amour » et le catéchiste « est celui garde et alimente la mémoire de Dieu », a poursuivi le pape.

« Le catéchiste est un chrétien qui met cette mémoire au service de l’annonce ; non pas pour se faire voir, non pas pour parler de lui-même, mais pour parler de Dieu, de son amour, de sa fidélité », il « garde » cette mémoire et « sait l’éveiller chez les autres ».

Mais pour cela, a souligné le pape, le catéchiste doit avoir « une relation constante et vitale avec Dieu et avec son prochain ».

Il doit être « un homme de foi, qui a vraiment confiance en Dieu et met en Lui sa sécurité ; un homme de charité, d’amour, qui considère chacun comme son frère ; un homme de patience et de persévérance, qui sait affronter les difficultés, les épreuves, les échecs, avec sérénité et espérance dans le Seigneur ; un homme doux, capable de compréhension et de miséricorde ».