Anne Kurian
ROME, mercredi 9 mai 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise locale et missionnaire est en première ligne pour soutenir les personnes non-voyantes, pour les aider à « vivre pleinement leur vie ».
C’est la constatation qui a émergé du congrès international d’études dédié à “La personne non-voyante: ‘Rabbouni, que je voie” (Mc 10,15), tenu les 4 et 5 mai 2012 à Rome. Ce congrès était organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé et par la fondation Le bon samaritain, qui dépend du dicastère, en collaboration avec la CBM Italia Onlus (ONG qui lutte contre la cécité). 300 personnes de 45 pays des cinq continents y ont participé, rapporte un communiqué du même dicastère.
Les participants ont constaté que l’engagement de l’Eglise catholique est « très diversifié et présent sur tous les continents » : en plus du soin, et de l’accompagnement spirituel, le personnel ecclésial et socio-médical, volontaires comme professionnels, travaillent aussi dans le domaine de « la formation hygiénique et sanitaire » et « professionnelle ». Ces formations sont adressées autant aux personnes malvoyantes qu’aux acteurs médicaux locaux.
Les diocèses, congrégations et instituts religieux s’engagent ainsi dans des projets qui « aident les non-voyants à vivre pleinement leur vie », souligne le communiqué.
La fondation du bon samaritain, qui est en train de réaliser une enquête sur les réalités opérationnelles au sein de l’Eglise, relève que parmi les 40 projets déjà recensés par le questionnaire, beaucoup interviennent « en faveur de milliers de personnes ».
A ces projets de grande envergure, s’ajoutent des initiatives locales lancées par des communautés, souvent soutenues par des organismes gouvernementaux ou des ONG.
Dans les pays économiquement moins développés, le communiqué note une « grave carence de personnel médical et infirmier spécialisé » : aux Etats-Unis et en Italie on estime un ophtalmologue pour 12.000 habitants, tandis qu’en d’autres lieux, comme en Ethiopie, le rapport est de 1 pour 1 million. En outre, les spécialistes restent dans les capitales, en l’occurrence Addis Abeba.
Les participants ont assisté par ailleurs à un concert, de musique classique et contemporaine interprété par trois artistes non-voyants : le curé de Camporeggiano, le P. Gerardo Balbi, pianiste professionnel qui joue accompagné de la violoniste Gianfranco Contadini, et deux musiciens venus spécialement de Taiwan: Lin-Phin Chang, clarinettiste et saxophoniste, et Chou Chien-Yu, pianiste.