ROME, lundi 16 juillet 2012 (ZENIT.org) – La bonne santé des familles est « un gain pour tous », estime Mgr Léonard, qui invite à travailler d’urgence au « redressement démographique » en Europe en privilégiant des politiques de soutien aux familles.
Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, est en effet intervenu sur le thème « La crise démographique et le rôle central de la famille dans la société » au cours du sommet annuel entre les Représentants Religieux et les Institutions européennes, le 12 juillet 2012 (cf. Zenit du 13 juillet pour le texte intégral).
Organisée à l’invitation du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, la rencontre était coprésidée par Herman Van Rompuy, président du Conseil européen et par László Surján, vice-Président du Parlement européen.
L’impact positif de l’institution du mariage
Pour l’archevêque, l’avenir de la démographie en Europe exige de « soutenir la famille au sens premier du terme » (père, mère, enfants), et ce « sans se laisser conditionner par l’idéologie du « genre » ».
« Il faut renforcer l’impact positif de l’institution du mariage » car la stabilité des familles est « une plus-value » pour les sociétés, recommande l’archevêque. En effet, cette stabilité limite « les retombées souvent néfastes du divorce facile sur la situation économique des conjoints et sur le développement des enfants ».
« La bonne santé des familles représente un gain pour tous, jeunes, adultes et personnes âgées », affirme Mgr Léonard.
L’option préférentielle
Rappelant que « pratiquement aucun pays de l’Union n’a un taux de fertilité permettant le simple remplacement des générations », l’archevêque invite les pays à des « mesures courageuses » pour redresser la situation préoccupante.
Pour cela, il appelle à une « option préférentielle » : plus que de trouver des systèmes pour « le paiement des pensions et le remboursement des soins de santé », il faut « encourager vigoureusement le redressement des démographies en Europe », explique-t-il.
En effet, insiste-t-il, il ne faut pas se contenter de « soigner les symptômes », mais il faut « affronter le mal à sa racine » et « trouver une solution plus durable du problème ».
Concrètement, Mgr Léonard encourage à « adopter des politiques fiscales favorables à la famille, encourager résolument par les allocations familiales la naissance du troisième, voire du quatrième enfant, prévoir des structures d’assistance à l’enfance, aider les familles à concilier vie professionnelle et vie familiale, valoriser la contribution sociale et économique que représente le travail éducatif des mères, etc ».