« Le pape ne se limite pas à proclamer l’Évangile, il le vit » : c’est ce qu’affirme Barack Obama, président des Etats-Unis, qui a rencontré le pape François ce 27 mars 2014.
« Le pape ne se limite pas à proclamer l’Évangile, il le vit », estime le président dans les colonnes du quotidien italien Corriere della Sera. Il se dit inspiré « par son engagement pour la justice sociale et par son message d’amour et de compassion, en particulier pour les personnes les plus pauvres et vulnérables ».
« Une des qualités que j’admire chez le pape est son courage de parler des défis économiques et sociaux actuels sans mâcher ses mots », poursuit Barack Obama : « Il met au défi, invitant à se souvenir des pauvres, à réfléchir sur la dignité innée de chaque être humain. »
En effet, bien que « la mondialisation et le développement du commerce » aient contribué « à faire sortir des millions de personnes de la pauvreté », le pape « a raison quand il dit que ces progrès n’ont pas atteint un nombre suffisant d’êtres humains, que trop de personnes sont restées en arrière … Il met sous nos yeux le danger de s’habituer aux inégalités extrêmes au point de les accepter comme étant normales », ajoute-t-il.
« En raison de sa grande autorité morale, quand le pape parle, ses paroles ont un poids énorme », fait observer le président : « par une seule phrase il est en mesure de pousser les gens à réfléchir et à revoir certaines habitudes, à commencer par se traiter les uns les autres avec un plus grand sens de la compassion et de la dignité ».
Il évoque aussi l’ « humilité » et les « gestes de miséricorde » du pape. Pour Barack Obama, « son témoignage, le simple fait d’aller toujours chercher le contact avec ceux qui sont les derniers, avec ceux qui vivent dans les conditions les plus difficiles, a aussi une valeur de rappel : il redit que chacun de nous a la responsabilité individuelle de vivre de manière droite et vertueuse ».
Avec Hélène Ginabat pour la traduction