Le martyrologe romain fait mémoire, le 8 avril, d’un saint « prophète », ami de Paul de Tarse, et dont parlent les Actes des Apôtres: saint Agabus (Ier s.). Il a en effet a prophétisé le destin de l’apôtre des Nations.
Il est aussi un instrument de la Providence et de la solidarité des jeunes Eglises: “En ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux, nommé Agabus, se leva, et sous l’action de l’Esprit se mit à annoncer qu’il y aurait une grande famine dans tout l’univers. C’est celle qui se produisit sous Claude. Les disciples décidèrent alors d’envoyer, chacun selon ses moyens, des secours aux frères de Judée; ce qu’ils firent en les envoyant aux Anciens, par l’entremise de Barnabé et de Saul” (Actes 11, 27).
Puis, alors que Paul “monte à Jérusalem”, il s’arrête chez Philippe, à Césarée. C’est là qu’Agabus prophétise par un mime: “Prenant la ceinture de Paul, il s’en lia les pieds et les mains en disant: “L’homme auquel appartient cette ceinture, les Juifs le lieront comme cela à Jérusalem, et ils le livreront aux mains des païens” (Actes 21, 10).
Les disciples supplient Paul de ne pas monter à Jérusalem. Il répond: “Qu’avez-vous à pleurer et à me briser les cœur? Je suis prêt, moi, non seulement à me laisser lier, mais encore de mourir à Jérusalem pour le Nom du Seigneur Jésus”. N’arrivant pas à le dissuader, les disciples prient pour “que la volonté du Seigneur se fasse”.