Introduction
Seigneur Jésus, nous regardons ta croix et nous comprenons que tu as tout donné pour nous. Nous te consacrons ce temps. Nous voulons le passer près de toi qui, de Gethsémani au Calvaire, as prié. En cette Année de la prière, nous nous unissons à ton chemin de prière.
De l’Évangile selon saint Marc (14, 32-37)
Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. […] Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : “[…] Restez ici et veillez”. Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait […] : “Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux !”. Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : “[…] Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?”
Seigneur, tu as préparé par la prière chacune de tes journées et maintenant, à Gethsémani, tu prépares la Pâque. Abba ! Père ! Tout est possible pour toi – dis-tu – parce que la prière est avant tout dialogue et intimité ; mais elle est aussi lutte et demande : Éloigne de moi cette coupe ! Et elle est confiance et don : Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux. Ainsi, tu es entré en prière par la porte étroite de notre souffrance et tu l’as franchie jusqu’au bout. Tu as ressenti « peur et angoisse » (Mc 14, 33) : peur face à la mort, angoisse sous le poids de notre péché que tu as pris sur toi, alors qu’une amertume infinie t’envahissait. Mais, en plein combat, tu as prié « plus intensément » (Lc 22, 44) : tu as ainsi transformé la véhémence de la douleur en offrande d’amour.
Tu nous as demandé une seule chose : rester avec toi, veiller. Tu ne nous demandes pas l’impossible, mais la proximité. Et pourtant, combien de fois je me suis éloigné de toi ! Combien de fois, comme les disciples, au lieu de veiller j’ai dormi, combien de fois n’ai-je pas eu le temps ou l’envie de prier, parce que j’étais fatigué, anesthésié par le confort, l’âme endormie. Jésus, répète-moi encore, à nous ton Église : « Levez-vous et priez » (Lc 22, 46). Réveille-nous, Seigneur, sors-nous de la torpeur du cœur, car aujourd’hui encore, aujourd’hui surtout, tu as besoin de notre prière.
1. Jésus est condamné à mort
Alors, s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : “Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ?”. Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. […] Pilate lui demanda à nouveau : “Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi”. Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné (Mc 14, 60-61 ; 15, 4-5).
Jésus, tu es la vie et tu es condamné à mort ; tu es la vérité et tu subis un faux procès. Mais pourquoi ne te plains-tu pas ? Pourquoi n’élèves-tu pas la voix et n’expliques-tu pas tes raisons ? Pourquoi ne réfutes-tu pas les savants et les puissants comme tu l’as toujours fait avec succès ? Ta réaction étonne, Jésus : au moment décisif, tu ne parles pas, tu te tais. Parce que plus le mal est fort, plus ta réponse est radicale. Et ta réponse est le silence. Mais ton silence est fécond : il est prière, il est douceur, il est pardon, il est chemin pour remédier au mal, pour convertir ce que tu souffres en un don que tu offres.
Jésus, je m’aperçois que je te connais peu parce que je ne connais pas assez ton silence ; parce que dans la frénésie de courir et de faire, absorbé par les choses, pris de peur de ne pas rester à flot ou par la manie me mettre au centre, je ne trouve pas le temps de m’arrêter et de rester avec toi pour te laisser agir, Parole du Père qui œuvre dans le silence. Jésus, ton silence me secoue : il m’enseigne que la prière ne naît pas des lèvres qui remuent, mais d’un cœur qui sait être à l’écoute : parce que prier c’est se rendre docile à ta Parole, c’est adorer ta présence.
Prions en disant : Parle à mon cœur, Jésus
Toi qui réponds au mal par le bien, Parle à mon cœur, Jésus
Toi qui éteins l’agitation par la douceur, Parle à mon cœur, Jésus
Toi qui détestes les bavardages et les plaintes, Parle à mon cœur, Jésus
Toi qui me connais au plus profond, Parle à mon cœur, Jésus
Toi qui m’aimes plus que moi-même, Parle à mon cœur, Jésus.
2. Jésus est chargé de la croix
Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. (1 P 2, 24).
Jésus, nous portons nous aussi des croix, parfois très lourdes : une maladie, un accident, la mort d’un être cher, une déception affective, un enfant en perdition, le travail qui manque, une blessure intérieure qui ne guérit pas, l’échec d’un projet, une énième attente qui ne donne rien… Jésus, comment fait-on pour prier dans ces cas ? Comment faire quand je me sens écrasé par la vie, quand un poids me pèse sur le cœur, quand je suis sous pression et que je n’ai plus la force de réagir ? Ta réponse se trouve dans une proposition : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28). Venir à toi ! Moi, au contraire, je me referme en moi-même : je rumine, je ressasse, je pleure sur moi, je m’enfonce dans la victimisation, championne de négativité.
Venez à moi : nous le dire n’a pas suffi, alors voici que tu viens à nous et que tu portes notre croix sur tes épaules, pour nous en ôter le poids. C’est ce que tu veux : que nous te confions nos peines et nos tourments, car tu veux que nous nous sentions libres et aimés de toi. Merci, Jésus. J’unis ma croix à la tienne, je t’apporte mes fatigues et mes misères, je jette en toi tous les fardeaux de mon cœur.
Prions en disant : Je viens à toi, Seigneur
Avec mon histoire, Je viens à toi, Seigneur
Avec mes peines, Je viens à toi, Seigneur
Avec mes limites et mes fragilités, Je viens à toi, Seigneur
Avec mes peurs, Je viens à toi, Seigneur
En plaçant toute ma confiance dans ton amour, Je viens à toi, Seigneur
3. Jésus tombe pour la première fois
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jn 12, 24)
Jésus, tu es tombé : à quoi penses-tu, comment pries-tu, le visage dans la poussière ? Et surtout, qu’est-ce qui te donne la force de te relever ? Alors que tu es face contre terre et que tu ne vois plus le ciel, je t’imagine répétant dans ton cœur : Père, qui es aux cieux. Le regard aimant du Père qui se pose sur toi est ta force. Mais j’imagine aussi qu’en embrassant la terre sèche et froide, tu penses à l’homme, tiré de la terre, à nous, qui sommes au centre de ton cœur, et que tu répètes les paroles de ton testament : « Ceci est mon corps, donné pour vous » (Lc 22, 19). L’amour du Père pour toi et le tien pour nous : l’amour, c’est le ressort qui te fait te relever et avancer. Car celui qui aime ne reste pas à terre, il repart ; celui qui aime ne se fatigue pas, il court ; celui qui aime vole. Jésus, je te demande toujours beaucoup de choses, mais je n’ai besoin que d’une seule : savoir aimer. Je tomberai dans la vie, mais, avec l’amour, je pourrai me relever et avancer, comme tu l’as fait, toi qui es expert en chutes. Ta vie, en effet, a été une chute continuelle vers nous : de Dieu à l’homme, de l’homme au serviteur, du serviteur au crucifié, jusqu’au tombeau. Tu es tombé en terre comme une graine qui meurt, tu es tombé pour nous relever de la terre et nous emmener au ciel. Toi qui relèves de la poussière et fais renaître l’espérance, donne-moi la force d’aimer et de recommencer.
Prions en disant : Jésus, donne-moi la force d’aimer et de recommencer
Quand la déception l’emporte, Jésus, donne-moi la force d’aimer et de recommencer
Quand les jugements des autres, Jésus, donne-moi la force d’aimer et de s’abattent sur moi recommencer
Quand les choses ne vont pas Jésus, donne-moi la force d’aimer et de et que je deviens impatient recommencer
Quand je sens que je n’y arrive plus, Jésus, donne-moi la force d’aimer et de recommencer
Quand je suis accablé par l’idée, Jésus, donne-moi la force d’aimer et de que rien ne changera recommencer.
4. Jésus rencontre sa mère
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit […] au disciple : “Voici ta mère”. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui (Jn 19, 26-27).
Jésus, les tiens t’ont abandonné, Judas t’a trahi, Pierre t’a renié : tu es resté seul avec la croix. Mais voici ta mère. Pas besoin de mots, ses yeux suffisent qui savent regarder en face la souffrance et s’en charger. Jésus, dans le regard plein de larmes et de lumière de Marie, tu te souviens de la tendresse, des caresses, des bras aimants qui t’ont toujours accueilli et soutenu. Le regard maternel est le regard de la mémoire, qui nous enracine dans le bien. On ne peut pas se passer d’une mère qui nous met au monde, ni d’une mère qui nous remet à notre place dans le monde. Tu le sais, et de la croix tu nous donnes ta propre mère. Tu le dis au disciple, à chacun de nous : Voici ta mère. Après l’Eucharistie, tu nous donnes Marie, don ultime avant de mourir. Jésus, ton chemin a été réconforté par le souvenir de son amour ; mon chemin aussi a besoin de s’enraciner dans le souvenir du bien. Mais je m’aperçois que ma prière est pauvre en souvenirs : rapide, expéditive, une liste de besoins pour aujourd’hui et demain. Marie, arrête ma course, aide-moi à faire mémoire, à conserver la grâce, à me rappeler le pardon et les prodiges de Dieu, à raviver le premier amour, à savourer de nouveau les merveilles de la providence, à pleurer de gratitude.
Prions en disant : Seigneur, ravive en moi le souvenir de ton amour
Quand les blessures du passé resurgissent Seigneur, ravive en moi le souvenir de ton amour
Quand je perds le sens et le fil des choses Seigneur, ravive en moi le souvenir de ton amour
Quand je perds de vue les dons que j’ai reçus Seigneur, il ravive en moi le souvenir de ton amour
Quand je perds de vue le don que je suis Seigneur, il ravive en moi le souvenir de ton amour
Quand j’oublie de te remercier Seigneur, ravive en moi le souvenir de ton amour.
5. Jésus est aidé par le Cyrénéen
Comme [les soldats] l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus (Lc 23, 26).
Jésus, combien de fois, face aux défis de la vie, nous imaginons que nous y arriverons tout seuls ! Comme il est difficile de demander de l’aide, de peur de donner l’impression de ne pas être à la hauteur, nous qui sommes toujours attentifs à paraître et à nous faire remarquer ! Il n’est pas facile de faire confiance, encore moins de se confier. Mais celui qui prie sait qu’il est dans le besoin et toi, Jésus, tu es habitué à te confier dans la prière. Ainsi tu ne dédaignes pas l’aide du Cyrénéen. Tu lui exposes tes fragilités, à lui un homme simple, un paysan du retour des champs. Merci parce que, en te faisant soutenir dans le besoin, tu effaces l’image d’un dieu invulnérable et distant. Ton pouvoir est sans limites, mais tu es invincible en amour, et tu nous enseignes qu’aimer c’est secourir les autres précisément là, dans les faiblesses dont ils ont honte. Alors les fragilités deviennent des opportunités. Cela est arrivé au Cyrénéen : ta faiblesse a changé sa vie et il se souviendra, un jour, avoir secouru son Sauveur, avoir été racheté par cette croix qu’il a portée. Pour que ma vie change aussi, je te prie, Jésus : aide-moi à baisser les défenses et à me laisser aimer par toi : là, où j’ai le plus honte de moi.
Prions en disant : Guéris-moi, Jésus !
De toute présomption d’autosuffisance, Guéris-moi, Jésus !
De penser y arriver sans toi et sans les autres, Guéris-moi, Jésus !
De la manie du perfectionnisme, Guéris-moi, Jésus !
De la réticence à te confier mes misères, Guéris-moi, Jésus !
D’esquiver les nécessiteux que je rencontre en chemin, Guéris-moi, Jésus !
6. Jésus reçoit le réconfort de Véronique qui lui essuie la face
Béni soit Dieu, […] le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse […]. En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés (2 Co 1, 3-5)
Jésus, beaucoup suivent le spectacle barbare de ton exécution et, sans te connaître et sans connaître la vérité, émettent des jugements et des condamnations, jetant sur toi infamie et mépris. Cela arrive encore aujourd’hui, Seigneur, et un cortège macabre n’est même pas nécessaire : il suffit d’un clavier pour insulter et publier des sentences. Mais, pendant que beaucoup crient et jugent, une femme se fraye un chemin au milieu de la foule. Elle ne parle pas : elle agit. Elle n’invective pas : elle s’apitoie. Elle va à contre-courant : seule, avec le courage de la compassion, elle risque par amour, elle trouve le moyen de passer parmi les soldats juste pour donner à ton visage le réconfort d’une caresse. Son geste passera à l’histoire et c’est un geste de consolation. Combien de fois j’invoque de toi la consolation, Jésus ! Mais Véronique me rappelle que toi aussi tu en as besoin : toi, Dieu proche, tu demandes ma proximité ; toi, mon consolateur, tu veux être consolé par moi. Amour non aimé, aujourd’hui encore tu cherches parmi la foule des cœurs sensibles à ta souffrance, à ta douleur. Tu cherches de vrais adorateurs, qui, en esprit et en vérité (cf. Jn 4, 23), restent avec toi (cf. Jn 15),
Amour abandonné. Jésus, allume en moi le désir d’être avec toi, de t’adorer et de te consoler. Et fais que, en ton nom, je sois consolation pour les autres.
Prions en disant : Rends-moi témoin de ta consolation
Dieu de miséricorde, proche de celui qui a le cœur blessé, Rends-moi témoin de ta consolation
Dieu de tendresse, qui t’émeus pour nous, Rends-moi témoin de ta consolation
Dieu de compassion, toi qui détestes l’indifférence, Rends-moi témoin de ta consolation
Toi qui es triste quand je pointe du doigt les autres, Rends-moi témoin de ta consolation
Toi qui n’es pas venu condamner mais sauver, Rends-moi témoin de ta consolation.
7. Jésus tombe encore sous le poids de la croix
Alors il rentra en lui-même et se dit : […] “Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi”. Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché […]. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père […] : “ mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” (Lc 15, 17-18.20-22.24).
Jésus, la croix est lourde : elle porte le poids de la défaite, de l’échec, de l’humiliation. Je le comprends quand je me sens écrasé par les choses, tourmenté par la vie et incompris des autres ; quand je ressens le poids excessif et stressant de la responsabilité et du travail, quand je suis oppressé par l’étau de l’anxiété, assailli par la mélancolie alors qu’une pensée étouffante me répète : tu ne t’en sortiras pas, cette fois tu ne te relèveras pas. Mais il y a pire. Je m’aperçois que je touche le fond quand je replonge : quand je retombe dans mes erreurs, dans mes péchés, quand je me scandalise des autres et que je m’aperçois que je ne suis pas différent. Il n’y a rien de pire que d’être déçu de soi, écrasé par la culpabilité. Mais toi, Jésus, tu es tombé plusieurs fois sous le poids de la croix pour être près de moi quand je retombe. Avec toi, l’espérance ne finit jamais, je remonte après chaque chute, car lorsque je me trompe, tu ne te lasses pas de moi mais tu te rapproches davantage de moi. Merci de m’attendre ; merci de me pardonner infiniment, toujours, lorsque sans cesse je rechute. Rappelle-moi que les chutes peuvent devenir des moments cruciaux du chemin parce qu’elles me font comprendre la seule chose qui compte : que j’ai besoin de toi. Jésus, inscris dans mon cœur la certitude la plus importante : je ne me relève vraiment que lorsque tu me relèves, lorsque tu me délivres des péchés. Car la vie ne repart pas de mes paroles, mais de ton pardon.
Prions en disant : Relève-moi, Jésus !
Quand, paralysé par la méfiance, j’éprouve tristesse et découragement, Relève-moi, Jésus !
Quand je vois mon insuffisance et je me sens inutile, Relève-moi, Jésus !
Quand dominent la honte et la peur de ne pas y arriver, Relève-moi, Jésus !
Quand je suis tenté de perdre espérance, Relève-moi, Jésus !
Quand j’oublie que ma force réside dans ton pardon, Relève-moi, Jésus !
8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus (Lc 23, 27).
Jésus, qui est-ce qui te suit jusqu’au bout sur le chemin de la croix ? Non pas les puissants qui t’attendent sur le Calvaire, non pas les spectateurs qui restent au loin, mais les personnes simples, grandes à tes yeux et petites aux yeux du monde. Ce sont les femmes auxquelles tu as donné de l’espérance. Elles n’ont pas de voix mais elles se font entendre. Aide-nous à reconnaître la grandeur des femmes, elles qui, à Pâques, ont été fidèles et proches de toi mais qui sont encore aujourd’hui rejetées et subissent outrages et violences. Jésus, les femmes que tu rencontres se frappent la poitrine et pleurent sur toi. Elles ne pleurent pas sur elles-mêmes, mais elles pleurent sur toi, elles pleurent sur le mal et sur le péché du monde. Leur prière faite de larmes arrive à ton cœur. Et ma prière, sait-elle pleurer ? Est-ce que je m’émeus devant toi, crucifié pour moi, devant ton amour doux et blessé ? Est- ce que je pleure mes faussetés et mon inconstance ? Face aux tragédies du monde mon cœur est-il de glace, ou bien fond-il ? Comment est-ce que je réagis à la folie de la guerre, aux visages d’enfants qui ne savent plus sourire, aux mères qui les voient sous-alimentés et affamés et qui n’ont plus de larmes à verser ? Toi, Jésus, tu as pleuré sur Jérusalem, tu as pleuré sur la dureté de notre cœur. Secoue-moi à l’intérieur, donne-moi la grâce de pleurer en priant et de prier en pleurant.
Prions en disant : Jésus, attendris mon cœur endurci
Toi qui connais les secrets du cœur, Jésus, attendris mon cœur endurci
Toi qui t’attristes devant la dureté des âmes, Jésus, attendris mon cœur endurci
Toi qui aimes les cœurs humbles et contrits, Jésus, attendris mon cœur endurci
Toi qui as essuyé avec le pardon les larmes de Pierre, Jésus, attendris mon cœur endurci
Toi qui transformes les pleurs en chant, Jésus, attendris mon cœur endurci.
9. Jésus est dépouillé de ses vêtements
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? Tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? Tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? Tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? Tu étais nu, et nous t’avons habillé ? Tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” […] Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mt 25, 37-40).
Jésus, ce sont les paroles que tu as dites avant la Passion. Je comprends maintenant ton insistance à t’identifier aux nécessiteux : tu as été emprisonné ; tu es étranger, conduit hors de la ville pour être crucifié ; tu es nu, dépouillé des vêtements ; tu es malade et blessé ; tu es assoiffé sur la croix et affamé d’amour. Fais que je te voie dans les personnes souffrantes et que je voie les personnes souffrantes en toi, parce que tu es là, en celui qui est dépouillé de sa dignité, dans les christs humiliés par la domination et l’injustice, par les gains injustes faits sur la peau des autres dans l’indifférence générale. Je te regarde, Jésus, dépouillé de tes vêtements, et je comprends que tu m’invites à me dépouiller de nombre d’extériorités. Car tu ne regardes pas les apparences, mais le cœur. Tu ne veux pas de prière stérile, mais féconde en charité. Dieu dépouillé, mets-moi aussi à nu. Parce qu’il est facile de parler, mais est-ce que je t’aime vraiment dans les pauvres, ta chair blessée ? Est-ce que je prie pour ceux qui sont dépouillés de dignité ? Ou est-ce que je prie pour couvrir seulement mes besoins et me revêtir de sécurités ? Jésus, ta vérité me met à nu et m’amène à mettre l’accent sur ce qui compte : toi le crucifié, et les frères crucifiés. Accorde-moi de le comprendre maintenant, pour ne pas être trouvé dépouillé d’amour quand je me présenterai devant toi.
Prions en disant : Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
De l’attachement aux apparences, Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
De la cuirasse de l’indifférence, Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
De croire que secourir les autres ne me concerne pas, Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
D’un culte fait de respectabilité et d’extériorité, Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
De la conviction que la vie va bien si elle va bien pour moi, Dépouille-moi, Seigneur Jésus !
10. Jésus est cloué sur la croix
Lorsqu’ils furent arrivés au lieudit Le Crâne (ou Calvaire), ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : “Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font” (Lc 23, 33-34).
Jésus, ils te transpercent les bras et les jambes avec des clous déchirant la chair et, en ce moment même, alors que la douleur physique est la plus atroce, de tes lèvres jaillit la prière impossible : tu pardonnes à ceux qui fixent les clous dans tes poignets. Et pas une seule fois, mais souvent, comme le rappelle l’Évangile, avec ce verbe qui indique une action répétée : tu disais “Père, pardonne”. Alors avec toi, Jésus, moi aussi je peux trouver le courage de choisir le pardon qui libère le cœur et qui relance la vie. Seigneur, il ne te suffit pas de nous pardonner, tu nous justifies aussi devant le Père : Ils ne savent pas ce qu’ils font. Tu prends notre défense, tu te fais notre avocat, tu intercèdes pour nous. Maintenant que tes mains avec lesquelles tu bénissais et guérissais sont clouées, et que tes pieds avec lesquels tu portais de joyeuses nouvelles ne peuvent plus marcher, maintenant, dans l’impuissance, tu nous révèles la toute-puissance de la prière. Sur le sommet du Golgotha tu nous révèles la grandeur de la prière d’intercession qui sauve le monde. Jésus, fais que je ne prie pas seulement pour moi et pour mes proches, mais pour ceux qui ne m’aiment pas et qui me font du mal ; que je prie, selon les désirs de ton cœur, pour ceux qui sont loin de toi ; pour réparer et intercéder en faveur de ceux qui, t’ignorant, ne connaissent pas la joie de t’aimer et d’être pardonnés par toi.
Prions en disant : Père, prends pitié de nous et du monde entier
Par la douloureuse passion de Jésus Père, prends pitié de nous et du monde entier
Par la puissance de ses plaies, Père, prends pitié de nous et du monde entier
Par son pardon sur la croix, Père, prends pitié de nous et du monde entier
Pour ceux qui pardonnent par ton amour, Père, prends pitié de nous et du monde entier
Par l’intercession de ceux qui croient, Père, prends pitié de nous qui adorent, qui espèrent et qui t’aiment et du monde entier.
11. Jésus crie son abandon
À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : “Éli, Éli, lema sabactani ?”, ce qui veut dire : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mt 27, 45-46).
Jésus, voilà la prière inouïe : tu cries au Père ton abandon. Toi, le Dieu du ciel, tu ne fulmines pas des réponses, mais tu demandes pourquoi ? Au sommet de la Passion, tu ressens la distance avec le Père et tu ne l’appelles même plus Père, comme d’habitude, mais Dieu, au point de ne presque plus réussir à identifier son visage. Pourquoi cela ? Pour te plonger jusqu’au fond de l’abîme de notre souffrance. Tu l’as fait pour moi, pour que, lorsque je vois seulement l’obscurité, que j’expérimente l’écroulement des certitudes et le naufrage de la vie, je ne me sente plus seul et que je croie que tu es là avec moi : toi, Dieu de la communion qui ressens l’abandon pour ne plus me laisser otage de la solitude. Quand tu as crié ton pourquoi, tu l’as fait avec un Psaume : ainsi tu as mis en prière même la désolation la plus extrême. Voilà ce qu’il faut faire dans les tempêtes de la vie : au lieu de se taire et de garder en soi, il faut crier vers toi. Gloire à toi, Seigneur Jésus, car tu n’as pas fui mon égarement, mais tu l’as habité jusqu’au bout ; louange et gloire à toi qui, en te chargeant de toute distance, t’es fait proche de ceux qui sont le plus éloignés de toi. Et moi, dans l’obscurité de mes pourquoi, je te retrouve, toi, Jésus, lumière dans la nuit. Et dans le cri de tant de personnes seules et exclues, opprimées et abandonnées, je te revois, mon Dieu : fais que je te reconnaisse et que je t’aime.
Prions en disant : Jésus, fais que je te reconnaisse et que je t’aime
Dans les enfants qui ne sont pas nés, Jésus, fais que je te reconnaisse
et les enfants abandonnés et que je t’aime
Dans nombre de jeunes, en attente de Jésus, fais que je te reconnaisse
celui qui écoute leur cri de souffrance et que je t’aime
Dans trop de personnes âgées écartées Jésus, fais que je te reconnaisse et que je t’aime
Dans les détenus et les personnes seules Jésus, fais que je te reconnaisse et que je t’aime
Dans les peuples les plus exploités et oubliés Jésus, fais que je te reconnaisse et que je t’aime.
12. Jésus meurt s’en remettant au Père et en donnant au bon larron le paradis
[L’un des malfaiteurs suspendus en croix] disait : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume”. Jésus lui déclara : “Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis”. […] Jésus poussa un grand cri : “Père, entre tes mains je remets mon esprit”. Et après avoir dit cela, il expira (Lc 23, 42-43.46).
Jésus, un malfaiteur au paradis ! Ilse confie à toi et tu le confies avec toi au Père. Dieu de l’impossible, tu fais d’un voleur un saint. Et pas seulement : sur le Calvaire tu changes le cours de l’histoire. Tu fais de la croix, emblème du supplice, l’icône de l’amour ; du mur de la mort un pont sur la vie. Tu transformes les ténèbres en lumière, la séparation en communion, la souffrance en une danse, et même le sépulcre, dernière étape de la vie, en point de départ de l’espérance. Mais tu opères ces retournements avec nous, jamais sans nous. Jésus, souviens-toi de moi : cette prière sincère t’a permis d’opérer des prodiges dans la vie de ce malfaiteur. Puissance inouïe de la prière ! Parfois je pense que ma prière n’est pas écoutée. Au contraire, l’essentiel est de persévérer, avoir de la constance, se rappeler de te dire : “Jésus, souviens-toi de moi”. Souviens-toi de moi et mon mal ne sera plus un terminus, mais un nouveau départ. Souviens-toi : mets-moi de nouveau dans ton cœur, même quand je m’éloigne, quand je me perds dans le tourbillon de la vie. Souviens-toi de moi, Jésus, car être souvenu de toi – le bon larron le montre – c’est entrer au paradis. Rappelle-moi surtout, Jésus, que ma prière peut changer l’histoire.
Prions en disant : Jésus, souviens-toi de moi
Quand l’espérance s’évanouit et que règne la désillusion, Jésus, souviens-toi de moi
Quand je suis incapable de prendre une décision, Jésus, souviens-toi de moi
Quand je perds confiance en moi et dans les autres, Jésus, souviens-toi de moi
Quand je perds de vue la grandeur de ton amour, Jésus, souviens-toi de moi
Quand je crois que ma prière est inutile, Jésus, souviens-toi de moi.
13. Jésus est déposé de la croix dans les bras de Marie
Syméon […] dit à Marie sa mère : “Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive” (Lc 2, 34-35).
Marie, après ton “oui”, le Verbe s’est fait chair dans ton sein ; maintenant, sa chair meurtrie repose sur ton sein. Cet enfant que tu tenais dans les bras est un cadavre meurtri. Et pourtant, au moment le plus douloureux, ton offrande resplendit : une épée transperce ton âme et ta prière continue d’être un “oui” à Dieu. Marie, nous sommes pauvres de “oui” et riches de “si” : si j’avais eu de meilleurs parents, si j’avais été plus compris et aimé, si la carrière avait été meilleure pour moi, s’il n’y avait pas eu ce problème, si je ne souffrais plus, si Dieu m’écoutait… Toujours à nous demander le pourquoi des choses, nous avons du mal à vivre le présent avec amour. Tu aurais beaucoup de “si” à dire à Dieu, mais tu dis encore “oui”. Forte dans la foi, tu crois que la douleur, traversée par l’amour, porte des fruits de salut ; que la souffrance avec Dieu n’a pas le dernier mot. Et tandis que tu tiens Jésus sans vie dans tes bras, les dernières paroles qu’il t’a adressées résonnent en toi : Voici ton fils. Mère, je suis ce fils ! Accueille-moi dans tes bras et penche-toi sur mes blessures. Aide-moi à dire “oui” à Dieu, “oui” à l’amour. Mère de pitié, nous vivons des temps impitoyables et nous avons besoin de compassion : toi, tendre et forte, oins-nous de douceur : défais les résistances du cœur et les nœuds de l’âme.
Prions en disant : Prends-moi par la main, Marie
Quand je cède à la récrimination et à la victimisation, Prends-moi par la main, Marie
Quand j’arrête de me battre et que j’accepte de vivre avec mes faussetés, Prends-moi par la main, Marie
Quand je tarde et que je ne trouve pas le courage de dire oui à Dieu, Prends-moi par la main, Marie
Quand je suis indulgent avec moi et inflexible avec les autres, Prends-moi par la main, Marie
Quand je veux que l’Église et le monde changent alors que je ne change pas Prends-moi par la main, Marie.
14. Jésus est déposé dans le sépulcre de Joseph d’Arimathie
Comme il se faisait tard, arriva un homme riche originaire d’Arimathie qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. […] Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc (Mt 27, 27-60).
Joseph : le nom qui, avec Marie, se trouve à l’aube de Noël, marque aussi l’aurore de Pâques. Joseph de Nazareth eut un songe et, avec courage, prit Jésus pour le sauver d’Hérode. Toi, Joseph d’Arimathie, tu prends son corps sans savoir qu’un rêve impossible et merveilleux va se réaliser là, dans le tombeau que tu as donné au Christ quand tu pensais que celui-ci ne pouvait plus rien pour toi. Au contraire, tout don fait à Dieu reçoit une récompense plus grande. Joseph d’Arimathie, tu es le prophète du courage audacieux. Pour faire ton don à un mort, tu vas voir le redouté Pilate et tu le pries, afin de pouvoir offrir à Jésus le tombeau que tu avais fait construire pour toi. Ta prière est tenace et les œuvres suivent les paroles. Joseph, rappelle-nous que la prière faite avec insistance porte du fruit et traverse même l’obscurité de la mort ; que l’amour ne reste pas sans réponse mais permet de nouveaux commencements. Ton sépulcre qui – unique dans l’histoire – sera source de vie, était nouveau, creusé depuis peu dans la roche. Et moi, qu’est-ce que je donne de nouveau à Jésus en cette Pâque ? Un peu de temps pour être avec Lui ? Un peu d’amour pour les autres ? Mes misères enterrées, dont le Christ attend de moi l’offrande, comme tu l’as fait avec le sépulcre ? Ce sera vraiment Pâques si je donne une chose qui m’appartient à Celui qui a donné sa vie pour moi : parce que c’est en donnant que l’on reçoit ; parce que l’on trouve la vie quand on la perd et on la possède quand on la donne.
Prions en disant : Prends pitié, Seigneur
De moi, paresseux à me convertir, Prends pitié, Seigneur
De moi qui aime beaucoup recevoir et peu donner, Prends pitié, Seigneur
De moi, incapable de me livrer à ton amour, Prends pitié, Seigneur
De nous, prêts à nous servir des choses mais lents à servir les autres, Prends pitié, Seigneur
De notre monde, plein des tombeaux de l’égoïsme, Prends pitié, Seigneur.
Invocation conclusive (le nom de Jésus, 14 fois)
Seigneur, nous te prions comme les nécessiteux, les personnes fragiles et les malades de l’Évangile, qui t’invoquaient avec la parole la plus simple et la plus familière : avec ton nom.
Jésus, ton nom sauve, parce que tu es notre salut.
Jésus, tu es ma vie et pour ne pas me perdre en chemin. J’ai besoin de toi qui pardonnes et qui relèves, qui guéris mon cœur et qui donnes un sens à ma souffrance.
Jésus, tu as pris sur toi mon mal et, de la croix, tu ne me pointes pas du doigt mais tu m’embrasses. Toi, doux et humble de cœur, guéris-moi de la rancœur et du ressentiment, libère-moi de la suspicion et de la méfiance.
Jésus, je te regarde en croix et je vois s’ouvrir tout grand devant mes yeux l’amour, sens de mon être et but de mon chemin. Aide-moi à aimer et pardonner, à dépasser l’intolérance et l’indifférence, à ne pas me plaindre.
Jésus, sur la croix, tu as soif, et c’est la soif de mon amour et de ma prière. Tu en as besoin pour mener à bien tes projets de bien et de paix.
Jésus, je te rends grâce pour ceux qui répondent à ton invitation et qui ont la persévérance de prier, le courage de croire et la constance d’avancer dans les difficultés.
Jésus, je te présente les pasteurs de ton peuple saint : que leurs prières soutiennent le troupeau ; qu’ils prennent le temps de se tenir devant toi, qu’ils conforment leur cœur au tien.
Jésus, je te bénis pour les contemplatives et les contemplatifs dont la prière, cachée au monde, t’est agréable et garde l’Église et l’humanité.
Jésus, je porte devant toi les familles et les personnes qui ont prié ce soir à la maison, les personnes âgées, spécialement celles qui sont seules, les malades, trésors de l’Église qui unissent leurs souffrances à la tienne.
Jésus, que cette prière d’intercession rejoigne les sœurs et les frères qui, dans de nombreuses parties du monde, souffrent de persécutions à cause de ton nom ; ceux qui subissent le drame de la guerre et ceux qui, puisant leur force en toi, portent de lourdes croix.
Jésus, avec ta croix, tu as fait de nous tous une seule chose : renforce dans la communion les croyants, répands des sentiments de fraternité et de patience, aide-nous à collaborer et à marcher ensemble. Garde l’Église et le monde dans la paix.
Jésus, juge saint qui m’appelleras par mon nom, délivre-moi des jugements téméraires, des médisances et des paroles violentes et blessantes.
Jésus, avant de mourir, tu dis : “tout est accompli”. Moi, dans mon inachèvement, je ne pourrai pas le dire. Mais j’ai confiance en toi parce que tu es mon espérance, l’espérance de l’Église et du monde.
Jésus, je veux te dire encore un mot et continuer à te le répéter : merci ! Merci, mon Seigneur et mon Dieu.