Mgr Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses et délégué des évêques suisses pour le synode acompagné de deux participantes au synode © eveques.ch

Mgr Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses et délégué des évêques suisses pour le synode acompagné de deux participantes au synode © eveques.ch

Suisse : « le Synode mondial des évêques – une chance à saisir pour l’avenir ! »

Communiqué de presse de la Conférence des évêques suisses (texte intégral)

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À l’issue de la première assemblée du Synode des évêques qui s’est achevée le 29 octobre 2023, la Conférence des évêques de Suisse publie un communiqué de presse affirmant que cette « première rencontre à Rome a donné lieu à des échanges intenses entre les participants ».

« Nous avons expérimenté et vécu ici une Église universelle, où des personnes de différents pays, continents et cultures se sont enrichies mutuellement. Cela aide à ne pas se retrancher dans sa propre coquille », a déclaré Mgr Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses.

Il est noté dans le communiqué que « le rapport suisse évoque le souhait d’une décentralisation, c’est-à-dire la possibilité pour les Églises locales de décider elles-mêmes de certaines questions ». « Il prône également une plus grande participation et implication de tous, et met en avant les thèmes du célibat des prêtres et de l’ordination des femmes. »

Voici le communiqué de presse de la Conférence des évêques suisses :

Le Synode mondial des évêques – une chance à saisir pour l’avenir !

La première assemblée du Synode des évêques, élargie aux femmes et aux hommes non ordonnés évêques, s’est achevée à Rome par une messe présidée par le Pape François. La deuxième partie de l’assemblée aura lieu en octobre 2024.

Grâce à la nouvelle disposition en tables rondes et à une nouvelle méthode, la première rencontre à Rome a donné lieu à des échanges intenses entre les participants. L’objectif de ce Synode est d’avancer sur le chemin d’une Église toujours plus synodale. Comme lors des assemblées continentales, les participants ont mis au centre des rencontres : l’écoute mutuelle et le respect des avis de chacun.

« Nous avons expérimenté et vécu ici une Église universelle, où des personnes de différents pays, continents et cultures se sont enrichies mutuellement. Cela aide à ne pas se retrancher dans sa propre coquille. » Mgr Felix Gmür

Le document publié à l’issue de ce synode est un rapport intermédiaire et sert de document de travail pour la période allant jusqu’à la prochaine et ultime assemblée synodale à Rome en octobre 2024. Ce sont les Églises locales qui devront d’ici là emprunter, approfondir et concrétiser de nouvelles voies.

Le rapport suisse évoque le souhait d’une décentralisation, c’est-à-dire la possibilité pour les Églises locales de décider elles-mêmes de certaines questions. Il prône également une plus grande participation et implication de tous, et met en avant les thèmes du célibat des prêtres et de l’ordination des femmes. Toutes ces questions ont été abordées lors de cette assemblée synodale et ont trouvé un écho dans le document de conclusion du Synode.

« Avoir été l’une des premières femmes à avoir le droit de vote lors d’un synode des évêques me réjouit profondément et me remplit de gratitude. De nombreuses personnes dans le monde entier, et également en Suisse, ont travaillé depuis des décennies pour qu’une plus grande participation aux processus de décision de l’Église soit possible. Maintenant, nous avons fait un pas en avant dans l’Église catholique. » Helena Jeppesen-Spuhler

Les trois participants suisses au Synode mondial étaient : Mgr Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses et délégué des évêques suisses pour le synode, Helena Jeppesen-Spuhler, représentante des laïcs pour l’Europe, et Claire Jonard, experte et facilitatrice du synode.

Ils ont fait l’expérience de la grande diversité culturelle de la vie ecclésiale et en même temps de son intégration dans l’Église universelle. Cette richesse culturelle exige une application locale différenciée des dispositions et des formes d’organisation de l’Église. C’est le grand défi de la décentralisation.

Ouvrir des espaces de paroles et d’action

Comme a dit le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, ce « synode restera dans la mémoire comme un synode où on a gagné des espaces », des espaces d’action, mais aussi à l’intérieur du cœur de chacun. Cette ouverture s’est révélée dans le soutien énorme pour l’élimination du racisme dans l’Église, la rupture avec un certain colonialisme encore présent et la lutte contre toutes sortes d’abus, ainsi que contre le cléricalisme et le machisme.

« Ce qui m’a le plus touchée, c’est la réelle fraternité entre les participants. Chacun écoutait et apprenait de la réalité de l’autre. Nous avons déjà changé, nous sommes en marche ensemble. » Claire Jonard

Ce samedi, à la fin de ce Synode, le pape François a remercié chaleureusement toutes les personnes qui ont participé aux tables de discussions, mais aussi celles qui ont œuvré en arrière-plan. La fatigue mais surtout la joie étaient visibles sur le visage des 346 participants au synode, dont plus de 200 évêques et une cinquantaine de femmes. Après quatre semaines de délibérations, le synode mondial, réuni à Rome, a donc adopté des bases pour un vrai renouveau dans l’Église catholique.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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