Ne pas réagir dans un moment de fureur, pour ne pas être injuste

Homélie du 17 avril 2015

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Le pape François recommande de prendre du « temps », de ne pas « laisser grandir » sa « haine » dans les moments où l’on a « de mauvaises pensées » et de «mauvais sentiments » « contre les autres » : c’est le message de l’homélie du pape, ce vendredi 17 avril à la Maison Sainte-Marthe.

En continuant sa lecture des Actes des Apôtres, le pape commente les paroles du « pharisien nommé Gamaliel » (5,34) qui invite les membres du Sanhédrin de ne pas mettre d’obstacles aux apôtres : « Laissez-les, dit-il. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber » (5, 38-39).

Le pape note que c’était un bon conseil donné aux docteurs de la Loi : prendre du temps, ne pas réagir. « Le temps, a-t-il expliqué, met les choses en harmonie et nous fait voir de bonnes choses, continue le pape.  Mais si vous réagissez au moment de fureur, bien sûr que vous serez injuste… Ceci est un conseil: le temps, le temps au moment de la tentation. »

Avoir de « mauvais sentiments contre les autres » c’est  lutter «contre Dieu », affirme le pape, car « Dieu aime les autres, aime l’harmonie, aime l’amour, aime le dialogue, aime marcher ensemble ». Dans les moments de fureur, « arrêtons-nous », s’exclame le pape, et « laissons de l’espace à l’Esprit Saint ».

Les conséquences de la haine sont beaucoup plus graves qu’on ne le pense, fait-il observer: « l’orgueil … conduit à vouloir tuer d’autres personnes » tandis que « l’humilité, même l’humiliation, conduit à ressembler à Jésus ».  

Il évoque les chrétiens martyrs de nos jours qui ont été tués « à cause du nom de Jésus » :  « Ils sont dans cet état, ils ont en ce moment la joie d’avoir souffert (…) même la mort, au nom de Jésus ».

« Pour échapper à l’orgueil … le seul moyen c’est d’ouvrir nos cœurs à l’humilité et cela n’arrive pas sans passer par humiliation. C’est quelque chose qui ne se comprend pas naturellement.  C’est une grâce que nous devons demander », conclut le pape.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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