« Le pape est latino-américain, il parle espagnol et pour nous c’est donc quelque chose de très surprenant », confie le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, au micro de Radio Vatican en italien, en évoquant le prochain voyage du pape à Cuba, à l’occasion de son voyage aux Etats-Unis, en septembre prochain, pour la Rencontre mondiale des familles de Philadelphie.
« La nouvelle a été bien accueillie par tout le monde : par les catholiques et par tout le peuple en général. Le pape est très connu car, aujourd’hui, à Cuba, les moyens de communication donnent de plus en plus d’informations sur l’Eglise par rapport à il y a 15, 20 ans. Maintenant il est fréquent de voir le pape à la TV. Il est connu. Le pape est latino-américain, il parle espagnol et pour nous c’est donc quelque chose de très surprenant. Dans beaucoup de pays d’Amérique latine et à Cuba, en effet, il a eu un rôle très important. Et pour ce qui est des nouvelles relations entre Cuba et les Etats-Unis, il a participé au dialogue initial et l’a favorisé. Les pas qui suivent sont très importants. »
Depuis le dégel de l’an dernier avec les Etats Unis, le cardinal Ortega dit sa confiance : « Maintenant nous sommes dans une nouvelle étape. La phrase de Jean-Paul II : « Que Cuba s’ouvre au monde que le monde s’ouvre à Cuba », est une réalité qui devient de plus en plus un motif de joie pour le peuple. Alors, pour l’avenir il y a l’espérance d’une nouvelle amélioration de la situation nationale. Ce qui est visible car le tourisme est en train de croître et les touristes américains commencent à arriver; les familles peuvent voyager et se rencontrer. Cela sera un bien pour tous, pour l’économie mais aussi pour la vie sociale, pour notre vie de citoyens. »
Et sur le thème « Missionnaire de la miséricorde » choisi par la conférence épiscopale cubaine pour accompagner la période de préparation du voyage apostolique du pape à Cuba, Mgr Dionisio Garcia, président de la conférence épiscopale cubaine confie pour sa part : « Nous proposons à tous les hommes de bonne volonté, à ceux qui le veulent, de faire un acte de miséricorde vis-à-vis d’une personne proche d’eux, un membre de la famille ou un voisin : toujours des personnes qui souffrent, quelqu’un qui a besoin qu’on lui tende la main. Il y a des principes évangéliques, donc nous connaîtrons aussi les principes évangéliques. Et nous voulons aussi que cette visite ne soit pas un simple événement (…) mais qu’elle s’inscrive dans notre plan pastoral et laisse derrière elle ce plaisir de se rapprocher d’un frère. »
Avec une traduction d’Océane Le Gall
