L’Italienne Maria Francesca de Jésus – au siècle Anna Maria Rubatto (1844-1904) – fondatrice des sœurs tertiaires capucines de Loano et missionnaire en Uruguay – sera canonisée le 15 mai 2022 : cette date a été annoncée par un communiqué de la Congrégation pour les causes des saints publié mardi 9 novembre 2021.
Au cours d’un consistoire public ordinaire du 3 mai dernier, le pape François avait décrété la canonisation de sept bienheureux – dont Mère Maria Francesca de Jésus – sans fixer la date de cet événement, en raison de la pandémie. Aujourd’hui, donc la date est déterminée.
Anna Maria Rubatto est née à Carmagnola, dans la province de Turin, le 14 février 1844. À l’âge de 19 ans, après avoir perdu ses parents, Anna Maria déménage à Turin où elle devient dame de compagnie, de 1864 à 1882, de la noble Marianna Scoffone.
À Turin, Anna Maria commence une intense activité caritative, en tant que laïque consacrée, et collabore activement parmi les malades de l’Opera del Cottolengo, avec les Dames de la Charité de Saint-Vincent et dans les oratoires de Don Bosco.
En 1883, elle est appelée par le prêtre capucin du couvent de Loano et par l’évêque d’Albenga de créer une fondation de soins à domicile pour les malades nécessiteux. Après une année de réflexion, le 23 janvier 1885, Rubatto, avec cinq autres jeunes, fonde une petite communauté dont elle devient la supérieure.
En 1892, après sept ans de l’activité en Ligurie, Mère Maria Francesca de Jésus part, avec trois sœurs, pour l’Amérique et l’Uruguay, à Montevideo, et la même année également en Argentine : la jeune congrégation connaît une expansion rapide en vocations et travaux.
Depuis ce moment, Mère Francesca voyage entre l’Italie et l’Amérique latine pour guider les sœurs des deux continents. Elle fait huit voyages transocéaniques en seulement douze ans et meurt brusquement après une courte et cruelle maladie à Montevideo le 6 août 1904.
Le 10 octobre 1993, après qu’un miracle a été attribué à son intercession, Mère Maria Francesca de Jésus est proclamée « première bienheureuse d’Uruguay » par le pape Jean-Paul II.