ROME, Jeudi 21 septembre 2006 (ZENIT.org) – C’est à un nouvel « élan de solidarité » en faveur des pays les moins développés qu’a appelé la communauté internationale Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York, lundi dernier, 18 septembre. Il demandait que « la personne humaine » soit placée au centre de cette solidarité.
Parmi les « graves réalités » qui affligent de nombreux pays, Mgr Migliore citait la faim et la guerre mais aussi la dégradation écologique, la dette extérieure, les problèmes sanitaires et en particulier le sida.
Il invite à centrer le développement « sur l’être humain » et à des « plans d’action ou d’investissement visant à rendre les personnes protagonistes et responsables de leur propre développement ».
Par ailleurs, Mgr Migliore est intervenu au micro de Radio Vatican en demandant le lancement d’une « campagne d’accès aux médicaments contre le sida » sur le modèle de celle menée pour l’annulation de la dette extérieure.
« L’Organisation mondiale du commerce s’est intéressée à la question il y a trois ans et a donné la possibilité de mettre en place des contrats bilatéraux favorisant l’importation de médicaments à des prix accessibles. Mais, lors des deux dernières réunions internationales sur le sida (à New York en juin et à Toronto en août) des retards et des blocages dans cette entreprise ont été signalés », a déploré le représentant du Saint-Siège à l’ONU.
Il rappelait que l’ONU a invité les pays développés à investir le 0,7 % du produit national brut pour les programmes de développement, et le 0,15 % ou 0, 20 % pour les pays les moins avancés.
Mais l’ONU encourage aussi à mener en même temps, souligne Mgr Migliore, les droits humains, la démocratie, la lutte contre la corruption, de façon à construire un nouveau « partenariat » pour le développement de l’Afrique.
C’est aussi la raison de l’envoi de troupes de l’ONU à peine sortis de conflits et susceptibles de retomber dans la guerre.