Pour le postulateur de la cause de béatification et canonisation de Jean-Paul II, Mgr Slawomir Oder, la cause continue selon les règles habituelles établies par l’Eglise.
A Cracovie, explique-t-il, les témoignages ont été recueillis, comme celui du général Jaruselski : cette étape du procès polonais s’achève donc, mais la cause continue dans le diocèse de Rome, avec l’examen des écrits, et des grâces reçues.
Lorsque le procès sera conclu dans le diocèse de Rome, il passera à la congrégation pour les Causes des saints.
« Après l’ouverture de la Cause, la veille de la solennité des saints Pierre et Paul, et la constitution du Tribunal, les travaux ont commencé immédiatement. Une fois déposée la liste des témoins, le tribunal a commencé son travail. Nous continuons actuellement l’écoute des témoins, et parallèlement, se déroulent les travaux de la Commission historique, qui est en train de rassembler la documentation relative au défunt pontife, au Serviteur de Dieu. Et la troisième série de travaux entrepris concernent le miracle : la procédure a été ouverte en France ».
Il précisait pour Radio Vatican : « Il s’agit de la disparition des symptômes de la maladie de Parkinson dont était porteuse une jeune religieuse, depuis diverses années. Deux mois exactement après la mort du Saint-Père, ces symptômes – à la suite des prières que toute la communauté a fait monter – ont disparu instantanément et complètement ».
Mgr Oder a aussi affirmé ne pas pouvoir actuellement prévoir le délai qu’il faudra pour la conclusion de la cause : ce serait « trop hasardeux », étant donné la « grandeur » de la personnalité dont il s’agit, son influence sur « l’histoire de l’Eglise et de l’humanité », et le « nombre des témoins est assez élevé ».
« Les difficultés techniques pour coordonner l’agenda du tribunal et des témoins ne permet pas maintenant de faire de prévisions », a-t-il déclaré.
Mais Mgr Oder ajoutait : « Nous avons vu avec quelle affection, amour, attention, le Saint-Père a été suivi tout au long de son pontificat, de façon particulière ces dernières années et au cours des derniers jours de sa vie. Nous avons vu la manifestation de tant d’affection, de tant d’amour de toutes les parties du monde, c’est pour cela aussi qu’actuellement la permanence de cette situation semble une chose naturelle. Du reste, chacun recueille ce qu’il sème. L’amour semé fait recueillir des fruits d’amour ».
Mais quel type de témoignage Mgr Oder recueille-t-il ?
Il souligne tout d’abord « le grand enthousiasme » des jeunes. « Les lettres qui arrivent recouvrent tous les milieux sociaux, et tous les âges, toutes les aires géographiques. Les jeunes, surtout ceux qui s’identifient avec la génération Jean-Paul II, continuent vraiment à manifester leur amour, leur intérêt, et aussi concrètement ils collaborent en donnant leur disponibilité de collaborer avec la postulation, payant d’une certaine façon leur dette d’amour envers la figure de Jean-Paul II ».
