Côte d’Ivoire : Les réfugiés libériens, victimes oubliées de la crise

ROME, Lundi 30 janvier 2006 (ZENIT.org) – Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) se dit préoccupé du niveau de violence et affligé de constater que son personnel, ainsi que les agents des autres agences des Nations Unies et des ONG sont devenus la cible des attaques, souligne pour sa part l’agence vaticane Fides.

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Un communiqué de l’Agence des Nations Unies précise en effet que l’UNHCR est en train de faire le nécessaire pour reprendre ses activités en faveur des milliers de réfugiés qui se trouvent dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, après les actes de violence de la semaine dernière à Guiglo, dans l’Ouest du pays, près de la frontière libérienne.

L’UNHCR a évacué tout son personnel, composé de 11 Ivoiriens et d’un étranger, de Guiglo après la série d’attaques qui ont débuté dans la soirée du 23 janvier, quand des centaines de manifestants se sont dirigés vers le complexe des Nations Unies. Là, elles ont menacé le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire, en demandant leur départ immédiat de Guiglo.

Des manifestations identiques contre les Nations Unies ont eu lieu ensuite à Abidjan. Le bureau de l’UNHCR à Guiglo a été détruit au cours des attaques : après avoir pillé les locaux, les manifestants ont mis le feu au bâtiment. Toutes les archives ont été détruites, ainsi que cinq véhicules, une motocyclette et trois générateurs.

D’autres agences des Nations Unies et de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont subi des pertes du même ordre. Les dépôts renfermant le matériel et la nourriture ont été pillés, eux aussi.
L’UNHCR se trouve à Guiglo depuis plus de dix ans pour aider les réfugiés et la population locale. L’Agence s’inquiète du fait qu’il ne reste aucun agent sur place pour assister les 10.000 réfugiés libériens, surtout depuis que la plupart de ses partenaires ont évacué leur personnel. Une autre source d’inquiétude concerne les réserves d’aide destinées aux réfugiés, y compris l’aide alimentaire, qui ont été pillées, ainsi que les véhicules nécessaires pour se rendre auprès des bénéficiaires et leur distribuer l’aide.

Les dépôts doivent maintenant être réapprovisionnés, ajoute encore Fides, et les structures logistiques reconstruites. La plupart des 37.500 réfugiés enregistrés en Côte d’Ivoire vivent dans l’Ouest du pays, y compris près de 6.000 personnes dans le camp de Nicla, près de Guiglo, et plus de 4.000 dans les communautés environnantes. Selon les informations provenant du camp de Nicla, les réfugiés seraient en sûreté. Mais les événements du week-end dernier ont rendu particulièrement difficile la distribution de l’aide à ceux qui en ont besoin.
Dans les prochains jours, une mission comprenant différentes agences des Nations Unies devrait arriver à Guiglo pour évaluer la situation dans le camp et étudier la possibilité de reprendre les opérations.

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ZENIT Staff

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