ROME, Lundi 9 janvier 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte du discours que le pape Benoît XVI a prononcé avant l’Angélus du dimanche 8 janvier. Il invite les chrétiens, unis par le baptême, à « redécouvrir avec joie la beauté de leur Baptême ».

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs!

En ce dimanche après la solennité de l'Epiphanie, nous célébrons la fête du Baptême du Seigneur, qui conclut le temps liturgique de Noël. Aujourd'hui, nous portons notre regard sur Jésus qui, à l'âge de trente ans environ, se fit baptiser par Jean dans le fleuve Jourdain. Il s'agissait d'un baptême de pénitence, qui utilisait le symbole de l'eau pour exprimer la purification du cœur et de la vie. Jean, appelé le « Baptiste », c'est-à-dire « celui qui baptise », prêchait ce baptême à Israël pour préparer la venue imminente du Messie; et il disait à tous qu'après lui serait venu un autre, plus grand que lui, qui aurait baptisé non pas avec l'eau, mais avec l'Esprit Saint (cf. Mc 1, 7-8). Et voici que lorsque Jésus fut baptisé dans le Jourdain, l'Esprit Saint descendit, se posa sur Lui sous l'apparence physique d'une colombe, et Jean le Baptiste reconnut qu'Il était le Christ, l'« Agneau de Dieu » venu enlever le péché du monde (cf. Jn 1, 29). C'est pourquoi le Baptême dans le Jourdain est lui aussi une « épiphanie », une manifestation de l'identité messianique du Seigneur et de son œuvre rédemptrice qui culminera dans un autre « baptême », celui de sa mort et de sa résurrection, par lequel le monde entier sera purifié dans le feu de la divine miséricorde (cf. Lc 12, 49-50).

En cette fête, Jean-Paul II avait l'habitude d'administrer le sacrement du Baptême à plusieurs enfants. Pour la première fois, ce matin, j'ai eu moi aussi la joie de baptiser dix nouveau-nés dans la Chapelle Sixtine. Je salue à nouveau avec affection ces petits et leurs familles, ainsi que leurs parrains et marraines. Le baptême des enfants exprime et accomplit le mystère de la nouvelle naissance à la vie divine dans le Christ: les parents croyants portent leurs enfants sur les fonts baptismaux, qui représentent le « sein » de l'Eglise, dans les eaux bénies desquelles sont engendrés les fils de Dieu. Le don reçu par les nouveau-nés exige qu'ils l'accueillent, une fois devenus adultes, de façon libre et responsable: ce processus de maturation les conduira ensuite à recevoir le sacrement de la Confirmation qui, précisément, confirmera le Baptême et conférera à chacun le « sceau » de l'Esprit Saint.

Chers frères et sœurs, que la solennité d'aujourd'hui soit une occasion propice pour tous les chrétiens de redécouvrir avec joie la beauté de leur Baptême, qui, s'il est vécu avec foi, est une réalité toujours actuelle: il nous renouvelle continuellement, à l'image de l'homme nouveau, dans la sainteté des pensées et des actions. En outre, le Baptême unit les chrétiens de toute confession. En tant que baptisés, nous sommes tous fils de Dieu en Jésus Christ, notre Maître et Seigneur. Que la Vierge Marie nous obtienne de comprendre toujours plus la valeur de notre Baptême et d'en témoigner à travers une conduite de vie digne.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]

APRES L’ANGELUS

Voici ce que le pape a déclaré en français après la prière de l’Angélus :

Chers pèlerins francophones, au jour où nous célébrons le Baptême du Seigneur, que chacun se souvienne de son Baptême, rendant grâce pour ce don de Dieu, faisant de nous ses fils et nous appelant à vivre dans cette nouvelle dignité. Avec mon affectueuse Bénédiction.

Benoît XVI s’est ensuite adressé aux pèlerins en anglais, allemand, espagnol, polonais et italien avant de souhaiter à tous un bon dimanche.

Ali Agca bientôt libre, le Saint-Siège s’en remet à la justice

ROME, Lundi 9 janvier 2006 (ZENIT.org) – « Le Saint-Siège « s’en remet à la décision du tribunal compétent », a déclaré, hier soir, 8 janvier, Joaquin Navarro Valls, porte-parole du Saint-Siège, à l’annonce de la libération, probablement jeudi prochain, en Turquie, de Mehmet Ali Agca, auteur de l’attentat contre Jean-Paul II, le 13 mai 1981, à 17 h 19, place Saint-Pierre : 5 balles ont été tirées.