Sainte-Marthe, 9 avril 2019 © Vatican Media

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Sainte-Marthe : non à l'enfermement dans "l'échec"

Le pape met en garde contre « la peur de l’espérance »

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Le pape François a mis en garde contre une « maladie » du chrétien, lors de la messe matinale à Sainte-Marthe, ce 9 avril 2019 : la « peur de l’espérance », ou l’esprit de « lassitude » et « d’insatisfaction » qui s’attache « à l’échec » et à la « désolation ».
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a évoqué « l’esprit de lassitude » qui « ôte l’espérance » : « la lassitude est sélective : elle nous montre toujours le mauvais côté du moment que nous sommes en train de vivre et nous fait oublier les bonnes choses que nous avons reçues ».
Parfois les chrétiens « préfèrent l’échec », ils « ne supportent pas l’espérance », ils « ne supportent pas la résurrection de Jésus », a-t-il fait observer : ils ont « peur des consolations », « peur de l’espérance », « peur des caresses du Seigneur ». Ils mènent alors une vie de « pleureuses » et optent pour les lamentations, un « terrain parfait pour la semence du diable ».
De même « nous, quand nous sommes en désolation, a poursuivi le pape, nous ne supportons pas le voyage et nous cherchons refuge dans les idoles ou dans les plaintes, etc… Et cet esprit de lassitude en nous, chrétiens, nous conduit aussi à une façon de vivre insatisfaite : l’esprit d’insatisfaction. Rien ne nous plaît, tout va mal… Jésus nous a enseigné cela quand il dit de cet esprit d’insatisfaction que nous sommes comme des enfants qui jouent ».
« C’est la vie de nombreux chrétiens », a encore déploré le pape François : « Ils vivent en se lamentant, ils vivent en critiquant, ils vivent dans le murmure, ils vivent insatisfaits… Si souvent, nous les chrétiens, nous ne supportons pas le voyage. Et nous préférons nous attacher à l’échec, c’est-à-dire à la désolation. Et la désolation vient du serpent : le serpent antique, celui du Paradis terrestre. C’est un symbole : le même serpent qui avait séduit Eve… mord toujours dans la désolation. »
« Les chrétiens ne supportent pas le voyage. Les chrétiens ne supportent pas l’espérance. Les chrétiens ne supportent pas la guérison. Les chrétiens ne supportent pas la consolation. Nous sommes plus attachés à l’insatisfaction, à la lassitude, à l’échec. Que le Seigneur nous libère de cette maladie », a souhaité le pape en conclusion.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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