De gauche à droite : Le P. Camille Costa de Beauregard, le P. José Torres Padilla, et la Patriarche Étienne Douayhy © Fondation du Bocage/ hermanasdelacruz.org/wikipedia/

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Trois prêtres sur la voie de la béatification 

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Des miracles attribués à un prêtre français, un prêtre espagnol et un patriarche libanais

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Le jeudi 14 mars 2024, le pape François a reçu en audience le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints. Au cours de l’audience, le Saint-Père l’a autorisé à promulguer plusieurs décrets, notamment ceux des miracles attribués à l’intercession de trois vénérables serviteurs de Dieu, ouvrant ainsi la voie à leur béatification.

Parmi eux, le prêtre français Camille Costa de Beauregard, l’espagnol José Torres Padilla, et le patriarche libanais Étienne Douayhy. Les trois ayant en commun un dévouement immense envers les plus démunis.

Le P. Camille Costa de Beauregard, « père des orphelins »

Le P. de Beauregard (1841-1910) vient d’une famille aristocratique de Chambéry, en France. Entré en novembre 1863 au séminaire français de Rome, il a reçu le 26 mai 1866 l’ordination sacerdotale dans la basilique Saint-Jean de Latran. Prêtre diocésain, il a décliné les honneurs en refusant à deux reprises l’épiscopat. 

Le P. Camille de Beauregard a consacré sa vie à l’éducation des orphelins, ainsi qu’aux classes pauvres et nécessiteuses. Il a fondé l’Œuvre du Bocage en 1868, apportant formation et éducation aux jeunes orphelins, et en faisant don de ses biens familiaux. On l’appelait, en Savoie, le « père des orphelins ».

La guérison miraculeuse attribuée à son intercession est celle d’un enfant souffrant d’un « traumatisme oculaire » suite à un accident en septembre 1910. L’œil était perdu, selon les médecins. Une religieuse de l’Œuvre du Bocage a alors entamé une neuvaine à l’intercession du P. Camille. Toute la communauté, les enfants de l’orphelinat et quelques prêtres se sont joints aux prières. Le 28 octobre, l’œil est devenu sec et propre, complètement guéri, de manière complète et durable.

Le P. José Torres Padilla, l’« El Santero »

Le P. José Torres Padilla (1811-1878) a étudié à Valence et à Séville, et a été ordonné prêtre en 1836. Nommé en 1842 professeur de théologie au Séminaire de Séville, il enseigna à partir de 1857 l’histoire ecclésiastique et la patrologie.

Prêtre diocésain et co-fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Compagnie de la croix, le P. José était amoureux de son ministère. Il a vécu fidèlement la suite du Christ, unissant en lui l’homme de prière, le professeur et le co-fondateur. Animé par l’espérance, il s’est donné aux autres, attiré avant tout pour les âmes les plus nécessiteuses, les malades et leurs familles. À la fin de sa vie, la réputation d’homme de Dieu était si répandue qu’à Séville, on l’appelait « El Santero » (le Saint).

La guérison miraculeuse, attribuée à son intercession, est celle d’une religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Compagnie de la croix. Le 3 mars 2018, elle faisait « une thromboembolie massive et un infarctus pulmonaire ». Les médecins estimaient que les chances de la sauver étaient très minces. De nombreuses communautés de la Congrégation de la Croix se sont unies dans la prière pour obtenir le miracle de la guérison par l’intercession de José Torres Padilla. Le 13 avril 2018, la religieuse était complètement guérie.

Le patriarche maronite libanais Étienne Douayhy 

Le patriarche Étienne Douayhy (1630-1704) est né à Ehden au Liban dans une famille noble. Ordonné prêtre le 25 mars 1656, il a exercé son apostolat dans diverses paroisses du Liban et de Syrie, se consacrant à l’assistance aux pauvres et contribuant au dialogue entre les Églises orientales et l’Église catholique. Il a également mené une intense activité intellectuelle, publiant d’importants ouvrages à caractère philosophique et théologique.

Ordonné évêque du diocèse maronite basé à Chypre en mai 1668, il est devenu patriarche d’Antioche des Maronites, et confirmé par le pape Clément X en 1672.

La guérison miraculeuse, attribuée à son intercession, est celle d’une dame souffrant de « polyarthrite rhumatismale séronégative », se trouvant dans un état grave en 2012. Le 7 septembre 2013, compte tenu de son état désespéré, elle a été emmenée par ses proches à Ehden, lieu de naissance du patriarche Douayhy, pour invoquer son intercession. Après cela, elle n’a plus présenté aucun symptôme de maladie, de manière complète et durable.

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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