Le pape salue une religieuse © Vatican Media

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« La joie chrétienne est le don de l’Esprit du Ressuscité »

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Audience générale du mercredi 15 novembre (texte intégral)

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Dans son discours en italien, le pape, poursuivant le cycle de catéchèse Passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant, concentre sa méditation sur le thème « L’annonce est une joie » (Lc 2,8-11).

Après avoir résumé sa catéchèse dans les différentes langues, le Saint-Père a adressé des salutations particulières aux fidèles présents. L’audience générale se termine par la récitation du Pater Noster et de la bénédiction apostolique.

Nous publions ci-dessous la traduction du texte intégral de l’audience du Saint-Père.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après avoir rencontré divers témoins de l’annonce de l’Évangile, je propose de résumer ce cycle de catéchèses sur le zèle apostolique en quatre points, inspirés par l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, qui fête ce mois-ci ses dix ans. Le premier point, que nous abordons aujourd’hui, ne peut concerner que l’attitude fonde le geste évangélisateur : la joie. Le message chrétien, comme nous l’avons entendu dans les paroles adressées par l’ange aux bergers, est l’annonce d’une « grande joie » (Lc 2,10). Et quelle est la raison de cette grande joie ?

Une bonne nouvelle, une surprise, un bel événement ? Bien plus, une Personne : Jésus ! Jésus est la joie. Il est le Dieu fait homme qui est venu à nous ! La question, chers frères et sœurs, n’est donc pas de savoir s’il faut l’annoncer, mais comment l’annoncer et ce « comment », c’est la joie. Soit nous proclamons Jésus avec joie, soit nous ne l’annonçons pas, parce que toute autre façon de l’annoncer n’est pas capable d’apporter la vraie réalité de Jésus

C’est pourquoi un chrétien mécontent, un chrétien triste, un chrétien insatisfait, ou pire encore, un chrétien rancunier et grincheux n’est pas crédible. Il parlera de Jésus, mais personne ne le croira ! Une personne m’a dit un jour, en parlant de ces chrétiens : « Mais ce sont des chrétiens à tête de morue ! », c’est-à-dire qu’ils n’expriment rien, ils sont comme cela, et la joie est essentielle. Il est essentiel de faire attention à nos sentiments. L’évangélisation travaille dans la gratuité, parce qu’elle vient de la plénitude, pas de la pression. Et quand on fait de l’évangélisation – on veut la faire mais cela ne va pas – sur la base d’idéologies, ce n’est pas de l’évangélisation, ce n’est pas l’Évangile. L’Évangile n’est pas une idéologie : l’Évangile est une annonce, une annonce de joie. Les idéologies sont toutes froides. L’Évangile a la chaleur de la joie. Les idéologies ne savent pas sourire, l’Évangile est un sourire, il vous fait sourire parce qu’il touche votre âme avec la Bonne Nouvelle.

Si la naissance de Jésus, dans l’histoire comme dans la vie, est le principe de la joie, l’accomplissement de la joie : pensez à ce qui est arrivé aux disciples d’Emmaüs qui n’ont pas pu croire de joie, et aux autres donc, aux disciples tous ensemble, lorsque Jésus se rendit au Cénacle, ils ne pouvaient pas croire de joie (cf. Lc 24, 13-35). La joie d’avoir Jésus ressuscité. La rencontre avec Jésus vous apporte toujours de la joie et si cela ne vous arrive pas, ce n’est pas une vraie rencontre avec Jésus.

Et ce que Jésus entreprend avec les disciples nous dit que les premiers à être évangélisés, ce sont les disciples, les premiers à être évangélisés, c’est nous, les chrétiens : c’est nous. Et c’est tellement important.

Immergés dans le climat actuel, rapide et confus, nous pouvons nous aussi vivre la foi avec un sens subtil du renoncement, convaincus que l’Évangile n’est plus entendu et qu’il ne vaut plus la peine de l’annoncer. Nous pourrions même être tentés par l’idée de laisser « les autres » suivre leur propre chemin. Au contraire, c’est précisément le moment de revenir à l’Évangile pour découvrir que le Christ « est toujours jeune et source constante de nouveauté » (Evangelii gaudium, 11). 

Alors, comme les disciples d’Emmaüs, on revient à la vie quotidienne avec l’élan de celui qui a trouvé un trésor : ils étaient joyeux, ces deux-là, parce qu’ils avaient trouvé Jésus, et il a changé leur vie. Et l’on découvre que l’humanité regorge de frères et de sœurs qui attendent une parole d’espérance. L’Évangile est également attendu aujourd’hui : l’homme d’aujourd’hui est comme l’homme de tous les temps, même la civilisation de l’incrédulité programmée et de la laïcité institutionnalisée ; en effet, surtout la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux. C’est le moment favorable pour l’annonce de Jésus. C’est pourquoi je voudrais redire à tous : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. » (Ibid., 1.3). N’oublions pas cela. 

Et si l’un d’entre nous ne perçoit pas cette joie, demandez-vous si nous avons trouvé Jésus. Une joie intérieure. L’Évangile marche sur le chemin de la joie, toujours, c’est la grande annonce. J’invite chaque chrétien, où qu’il soit, à renouveler aujourd’hui sa rencontre avec Jésus-Christ. Aujourd’hui, chacun de nous devrait prendre un peu de temps et penser : « Jésus, tu es en moi : je veux te rencontrer chaque jour. Vous êtes une personne, vous n’êtes pas une idée ; Vous êtes un compagnon de voyage, vous n’êtes pas un programme. Vous êtes l’Amour qui résout de nombreux problèmes. Vous êtes le début de l’évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie. » Amen.

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Rédaction

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