De nouvelles découvertes archéologiques au Saint-Sépulcre à Jérusalem révèlent à quoi ressemblait l’ancienne porte d’entrée
Jérusalem 10 juillet 2023 – Le Communiqué sur les travaux de fouilles dans la zone située devant l’édicule du Saint-Sépulcre à Jérusalem, rédigé par le Professeur Francesca Romana Stasolla du Département des Antiquités de l’Université Sapienza de Rome, a été publié le 7 juillet.
Les travaux de fouille dans la zone située immédiatement devant l’édicule, dans le complexe du Saint-Sépulcre à Jérusalem, ont été achevés le 27 juin 2023. Ils font partie du programme de restauration du sol de la basilique. Les recherches archéologiques dans cette zone ont été menées par le Département des Antiquités de l’Université Sapienza de Rome, sous la direction de Francesca Romana Stasolla. L’emplacement particulier de la zone de fouilles a nécessité la fermeture temporaire de l’accès à l’édicule. Pour la même raison, les fouilles ont été réalisées en cycle continu, en seulement 7 jours et 7 nuits de travail.
Les fouilles ont révélé l’aménagement paléochrétien de l’édicule, auquel on accédait par deux marches de marbre blanc.
Devant lui s’étendait un sol de dalles lithiques dont des traces ont été retrouvées dans le mortier de préparation. Leurs dimensions et leur tracé peuvent être reconstitués. Ce sol se poursuit sur environ 6 mètres vers l’est, jusqu’à rejoindre un plan de grands blocs lithiques blancs bien lissés, disposés dans le sens nord-sud (Fig. 4). Cette disposition représente l’aspect final de la Rotonde à la fin du IVe siècle, comme l’atteste le trésor de monnaies trouvé sous la préparation du sol en dalles lithiques. Les pièces de l’empereur Valens (364-378) constituent ses dernières émissions.
Des éléments de maçonnerie ont été découverts. Ils datent d’avant la fin du IVe siècle et confirment la présence de formes d’organisation de la rotonde au cours du siècle. Elles doivent encore être reconstituées dans leur intégralité.
Par ailleurs, des vestiges de la base de la balustrade de l’enceinte liturgique du XVIe siècle sont également apparus. Ils sont restés en usage jusqu’aux travaux de rénovation du 19e siècle.
Parmi les artefacts, un fragment de revêtement mural, provenant probablement de l’édicule, est significatif. Il date d’avant la reconstruction du 19e siècle et il est riche en graffitis datés du 18e siècle dans différentes langues, dont le grec, le latin et l’arménien (Fig. 5).
La restauration du sol à l’intérieur de l’édicule a permis un nettoyage archéologique sous les dalles. Dans la chapelle de l’Ange, un sol en dalles de marbre gris reposait directement sur la paroi rocheuse. En ce qui concerne la dalle de marbre, il ne reste que très peu de choses sous le socle de l’édicule actuel. Il reste également des fragments de murs orientés nord-sud. Il doit s’agir des bases des enceintes liturgiques également mentionnées par le pèlerin Egeria à la fin du IVe siècle (Fig. 6). Un peu plus au centre, des entailles dans la roche marquent l’emplacement du petit autel qui supportait une partie de la pierre fermant le tombeau.
Entre la chapelle de l’Ange et le tombeau, le travail du rocher et les très rares vestiges de revêtement mural en marbre permettent de reconstituer la configuration de l’ouverture de la chambre. Elle est légèrement absidiale vers la chapelle elle-même.
À l’intérieur de la tombe, une coupe montre un ancien sol en marbre du Moyen Âge et le travail de la roche elle-même, avec des traces de fréquentation intense qui l’ont rendue extrêmement lisse. Une partie du fond d’une chambre funéraire similaire à celles trouvées dans la partie nord de la Rotonde a été tracée et documentée. Elle a été comblée et aménagée pour inciter les pèlerins à la visiter dès l’époque paléochrétienne.