Par Amy Balog
La Rencontre des Jeunes d’Ankawa (du 29 juin au 1er juillet) a rassemblé des responsables et des jeunes de l’Église catholique chaldéenne, la plus grande confession chrétienne d’Irak.
Soutenu par l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en détresse (AED), le rassemblement d’Ankawa a donné de l’espoir pour l’avenir de l’Église et de l’Irak en encourageant les nouvelles générations à rester et à s’engager dans leur communauté.
Ankawa est une banlieue d’Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan du nord de l’Irak, qui est devenue un refuge sûr pour plus de 125 000 chrétiens qui ont souffert de la persécution de Daesh (ISIS) après que les extrémistes se sont emparé des plaines de Ninive en 2014.
L’archevêque d’Erbil, Mgr Bashar Warda, a déclaré à l’AED, « Les chrétiens d’Irak sont confrontés à de nombreux défis depuis Daesh (ISIS) et avant. Ils se tournent vers l’Église pour qu’elle les guide et les aide à construire leur avenir grâce au travail pastoral et [à la construction de lieux de culte et d’autres bâtiments importants]. »
« Nous avons maintenant six églises, un séminaire, quelques centres de catéchisme, quatre écoles, une université et un hôpital. »
Il a ajouté : « Les jeunes sont notre avenir. Notre mission est de leur donner de l’espoir et un but dans leur vie dans leur patrie, en nourrissant leur foi et en leur fournissant des compétences qui les aident à surmonter les défis auxquels ils sont confrontés. Ce à quoi nous aspirons, c’est à une génération de jeunes conscients qui feront partie de la présence de l’Église en Irak. »
« Le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) joue un rôle important dans la réalisation de cet espoir. Il construit la foi, les amitiés, élimine l’isolement et a un impact sur leurs vies et leurs familles. »
Le festival comprenait des célébrations eucharistiques, des confessions, des séminaires, des débats, des catéchèses et d’autres formes d’éducation chrétienne.
Yara Khorany, l’une des jeunes participant à la réunion, a déclaré à l’AED qu’elle considérait ce rassemblement comme une occasion de former de futurs leaders.
Elle a déclaré : « L’idée derrière ce genre d’événements est de montrer que nous sommes ici, que nous sommes une Église vivante et que nous ne voulons pas partir. Une partie de la mission consiste à découvrir de nouveaux responsables. »
De nombreuses personnes présentes ont été directement touchées par l’invasion de Daesh, mais Mme Khorany a déclaré que cela n’avait pas affaibli leur foi. Au contraire, « il y a eu un fort désir de rester et de soutenir l’Église, afin que le christianisme ne disparaisse pas de la région ».
Elle a ajouté : « Il y a eu des conséquences économiques, sociales et autres, mais nous nous accrochons à la foi. Nous essayons d’appliquer réellement les valeurs chrétiennes dans nos vies. »
« Nous voulons promouvoir la paix. Nous voulons promouvoir une culture de coexistence avec toutes les autres religions du pays. »