Le pape François rend hommage au cardinal défunt brésilien Claudio Hummes décédé le 4 juillet 2022, à Sao Paulo, à l’âge de 87 ans : le pape a envoyé un télégramme de condoléances en portugais adressé au cardinal Pedro Scherer, archevêque métropolitain de Sao Paulo.
Le pape assure qu’il porte toujours vivantes les paroles que Mgr Hummes lui avait adressées le 13 mars 2013 – le jour de son élection au siège de Pierre – lui « demandant de ne pas oublier les pauvres ».
Le pape François salue les « longues années » de « service dévoué et zélé », « toujours guidé par les valeurs évangéliques », du cardinal défunt « à la sainte mère Église dans les diverses charges pastorales qui lui ont été confiées au Brésil et à la Curie romaine », lit-on dans une traduction du télégramme en français faite par Vatican News.
Il salue également « son engagement ces dernières années pour l’Église en marche en Amazonie ».
« En gage de consolation et d’espérance dans la vie éternelle, je vous envoie, ainsi qu’à tous ceux qui sont unis dans la prière pour les obsèques du cardinal Hummes, la bénédiction apostolique », conclut le pape François.
À la suite du décès du cardinal Claudio Hummes, le Collège des cardinaux est constitué de 207 cardinaux, dont 116 électeurs et 91 non-électeurs.
Le cardinal Claudio Hummes : « Un grand ami! »
Lors de l’audience avec les médias, le 16 mars 2013, trois jours après son élection au siège de Pierre, le pape François a ainsi confié comme son nom lui est venu et pour quelle raison :
« Certains ne savaient pas pourquoi l’évêque de Rome a voulu s’appeler François. Certains pensaient à François Xavier, à François de Sales, et aussi à François d’Assise. Je vais vous raconter l’histoire, a confié le pape. À l’élection, j’avais à côté de moi l’archevêque émérite de Sao Paulo et aussi le préfet émérite de la Congrégation pour le clergé, le cardinal Claudio Hummes : un grand ami, un grand ami ! Quand la chose devenait un peu dangereuse, lui me réconfortait. »
Le pape continuait son récit: « Et quand les votes sont montés aux deux tiers, l’applaudissement habituel a eu lieu, parce que le pape a été élu. Et lui m’a serré dans ses bras, il m’a embrassé et m’a dit : « N’oublie pas les pauvres ! » Et cette parole est entrée en moi : les pauvres, les pauvres. Ensuite, aussitôt, en relation aux pauvres j’ai pensé à François d’Assise. Ensuite j’ai pensé aux guerres, alors que le scrutin se poursuivait, jusqu’à la fin des votes. Et François est l’homme de la paix. Et ainsi est venu le nom, dans mon cœur : François d’Assise. »
