Les évêques de Chine prennent congé du pape François © Synod2018

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Chine : le pape François espère que l’accord provisoire sera renouvelé

Cela avance « à la chinoise »

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« Cela va lentement », « à la chinoise », reconnaît le pape François à propos du processus de nomination des évêques chinois. « Mais l’accord est bon et j’espère qu’il pourra être renouvelé en octobre », a-t-il affirmé au cours de l’interview qu’il a accordée à Phil Pullella, correspondant à Rome de l’agence de presse Reuters.

Considérant que l’accord provisoire du Saint-Siège avec la République populaire de Chine « se passe bien », le pape François espère qu’il pourra être renouvelé au mois d’octobre prochain. C’est ce qu’il a déclaré dans un entretien avec l’agence de presse Reuters, diffusé le 4 juillet 2022, dont Vatican News rapporte de larges extraits.

Rappelons que l’accord, qui n’avait pas été rendu public, traitait de « la nomination des évêques, question de grande importance pour la vie de l’Eglise, et [créait] les conditions pour une plus large collaboration bilatérale ». Les deux parties, indiquait également un communiqué du Saint-Siège, souhaitaient « que cette entente favorise un parcours de dialogue institutionnel fécond et à long terme, et qu’il contribue positivement à la vie de l’Eglise catholique en Chine, au bien du peuple chinois et à la paix dans le monde ».

Depuis la signature de l’accord en septembre 2018, 6 évêques ont été nommés, le pape ayant le dernier mot dans le processus de nomination. « Cela va lentement », a-t-il reconnu, « à la chinoise », « parce que les Chinois ont cette notion du temps que personne ne les bouscule ». Le pontife sait également que « la situation n’est pas la même dans toutes les régions du pays ». Cela « dépend des gouvernants, il y en a différents ». Mais, estime-t-il, « l’accord est bon et j’espère qu’il pourra être renouvelé en octobre ».

A propos des critiques, qui ne manquent pas, le pape a rappelé celles qu’avait suscité la « politique des petits pas » soutenue par Jean XXIII et Paul VI pendant les années de la « Guerre froide ». Il a évoqué le « martyre de la patience », comme l’appelait le cardinal Casaroli qui joua un rôle de premier plan dans l’Ostpolitik vaticane. « La diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher la voie possible, pas l’idéal. La diplomatie est l’art du possible et de rendre le possible réel », a-t-il insisté. « Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes », a souligné François.

Le pape a enfin rendu un hommage appuyé au secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin, « un grand, lui aussi ». « Celui qui porte cet accord est le cardinal Parolin qui est le meilleur diplomate du Saint-Siège, un homme de haut rang diplomatique », a-t-il déclaré. « Et il sait bouger, c’est un homme de dialogue, et il dialogue avec les autorités chinoises. Je crois que la commission qu’il préside a tout fait pour aller de l’avant et chercher une issue et elle l’a trouvée ».

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Hélène Ginabat

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