Card. Grech, Consistoire © Vatican Media

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Synode: la dimension spirituelle, c’est « la clé pour comprendre tout ce processus »

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Entretien avec le cardinal Grech à Radio Vatican

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« Dans le processus synodal, l’Église essaie d’écouter l’Esprit Saint ; et ainsi, la dimension spirituelle c’est la clé pour comprendre tout ce processus », affirme le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques. Il souligne également que lors de la phase de consultation « tous les baptisés auront cette occasion de communiquer à leur pasteur et à l’Église ce qu’ils sont convaincus que l’Esprit veut communiquer à l’Église aujourd’hui ».

Dans une interview accordée à Radio Vatican, le cardinal explique l’importance de la première phase diocésaine du processus synodal : c’est le pape François qui l’ouvrira solennellement le 10 octobre prochain à Rome.

Le dimanche 17 octobre, chaque évêque lancera le processus par une célébration liturgique dans ses propres Églises particulières. La phase diocésaine du prochain Synode ne sera pas une phase préparatoire, mais fera déjà partie du Synode, indique Vatican News. Cette nouveauté a été rappelée lors de la conférence de presse de présentation du « Document préparatoire » et du « Vademecum » de la XVIe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, sur le thème : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », qui sera célébrée en 2023.

Le cardinal Grech souligne particulièrement la dimension spirituelle du processus synodal : « Si nous voulons vraiment que ce soit un cheminement synodal, dit-il, alors nous devons nous mettre à genoux et demander l’aide de l’Esprit Saint : il n’y a pas de discernement s’il n’y a pas d’Esprit Saint. »

Il explique qu’en convoquant un synode sur la synodalité « l’Église veut mieux se comprendre ». « Si l’Église n’assume pas le style de la synodalité, ce ne sera pas l’Église », souligne le cardinal maltais. Et il ajoute : « comme le rappelle le Magistère, parler de synodalité et de l’Église, c’est parler de la même chose. S’il n’y a pas une Église qui soit communion, où tous les baptisés sentent qu’ils participent, alors l’évangélisation en souffrira aussi ».

Même si le Synode Ne sera inauguré que le 10 octobre, explique le cardinal, « on peut dire qu’avec la publication de ces deux textes, et en particulier du « Document préparatoire », le cheminement synodal a commencé », « car une fois le document arrivé dans les diocèses, à travers les évêques, commence la préparation de la première phase du processus synodal, à savoir la consultation du Peuple de Dieu, qui est une phase fondamentale pour la réussite du prochain Synode ».

Le secrétaire général du Synode des évêques souligne que « quand nous disons ‘Peuple de Dieu’, nous entendons tout le monde : de Pierre, le Saint-Père, au dernier baptisé ».

« Tous » sont invités à participer à cette phase de consultation, répète le cardinal Grech : « tous les baptisés ». Il ajoute que « le cercle est encore plus large : ce n’est pas seulement un appel pour les membres de l’Église catholique, mais pour tous les baptisés, car ce cheminement a aussi une dimension œcuménique ».

Au cours de l’entretien, le cardinal Grech s’arrête aussi sur le sujet de l’éligibilité des femmes à voter lors de la phase d’assemblée. Il invite à ne pas « chercher » « de nouvelles sensationnelles lors de ce processus synodal » : « Sur le vote des femmes, explique-t-il, je dirais que l’important maintenant, c’est qu’avec l’aide de l’Esprit Saint, avec de la bonne volonté et un peu de patience, on essaie de s’écouter. De cette façon, peut-être arriverons-nous un jour à un moment où il n’y aura plus besoin de voter. Nous pouvons tous contribuer et participer pour que ce moment arrive. »

À la fin de l’interview, le secrétaire général du Synode des évêques exprime sa « gratitude à tous les évêques » pour leur collaboration à cette première phase de consultation : « Je les remercie, car ils sont désormais les agents, les protagonistes de ce cheminement, car ce sont eux qui doivent animer le Peuple de Dieu. Je les invite à diffuser les deux documents que nous venons de publier à tous, à tout le Peuple de Dieu. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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