Le card. Bergoglio prête serment au moment d'entrer en conclave, capture @ Vatican Media

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Santé du pape François : «Je mène une vie tout à fait normale»

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Interview du pape François sur Radio Cope (1)

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Après son opération chirurgicale de juillet dernier, le pape François « mène une vie tout à fait normale » : c’est ce qu’il a dit, en espagnol, au journaliste Carlos Herrera dans un entretien diffusé ce mercredi matin 1er septembre 2021.

L’interview que le pape a accordée le week-end dernier à Radio Cope, de la Conférence épiscopale espagnole, a duré une heure et demie et a été enregistré dans le hall de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican et diffusé ce 1er septembre 2021 à 8h. Le pape a répondu à plusieurs questions sensibles et a parlé de sa santé, de son pontificat ainsi que des rumeurs qui circulent dans la presse sur son éventuelle démission.

« Je suis toujours en vie », répond le pape, en souriant, à la question : « Comment allez-vous? ».

Il explique qu’il est revenu à une vie normale après une intervention chirurgicale qui a été « prévue » et « annoncée » : « Maintenant, je peux manger de tout, ce qui n’était pas possible avant avec les diverticules, explique le pape. J’ai encore les médicaments post-opératoires, car le cerveau doit enregistrer qu’il a 33 centimètres d’intestin en moins. … Le cerveau gère tout notre corps, et il lui faut du temps pour l’enregistrer. Mais à part ça, j’ai une vie normale, je mène une vie tout à fait normale. »

Le pape raconte que c’est un infirmier du service de santé du Vatican – « il est ici depuis trente ans, un homme très expérimenté », note le pape – qui lui a conseillé cette chirurgie : « Il m’a sauvé la vie ! affirme le pape. Il m’a dit : « Tu dois te faire opérer ». Il y avait d’autres avis : « Mieux avec des antibiotiques… » mais l’infirmier me l’a très bien expliqué. … C’est la deuxième fois de ma vie qu’un infirmier me sauve la vie. »

En effet, Massimiliano Strappetti a eu l’intuition du diagnostic d’après les symptômes et il a convaincu le pape de se faire opérer.

La première fois, c’était en 1957, pendant une épidémie de grippe au séminaire quand tout le monde était traité avec de l’aspirine : « Pour les autres ça allait, raconte le pape, mais avec moi ça n’a pas marché alors ils m’ont emmené à l’hôpital, où ils m’ont retiré l’eau des poumons. Le médecin a dit que je devrais recevoir… Je ne me souviens pas combien, disons un million d’unités de pénicilline et un certain nombre de streptomycine – c’étaient les seuls antibiotiques à l’époque – et quand il est parti, l’infirmière a dit : ‘Deux fois plus’ ». Et ainsi elle avait « sauvé » la vie au futur pape. Il s’agit d’une religieuse, soeur sœur Cornelia Caraglio, infirmière en chef, au chevet du jeune séminariste de 21 ans, Jorge Mario Bergoglio. C’était le 13 décembre 1957.

Evangelii Gaudium : « ma feuille de route de travail »

Évoquant son élection le 13 mars 2013, le pape dit qu’il a été « pris par surprise », mais qu’il n’a « rien inventé » pendant son pontificat : « Ce que j’ai fait depuis le début, note-t-il, c’est essayer de mettre en pratique ce que nous, cardinaux, avons dit lors des réunions de pré-conclave pour le prochain pape …. Et c’est ce que j’ai commencé à faire. Je pense qu’il y a encore plusieurs choses à faire, mais je n’ai rien inventé. J’obéis à ce qui a été fixé à l’époque. »

Il est possible, poursuit le pape François, « que certaines personnes n’ont pas réalisé ce qu’elles disaient ou pensaient que ce n’était pas si grave, mais certains sujets causent de la douleur, c’est vrai ».

C’est dans son encyclique Evangelii Gaudium (novembre 2013), sa « feuille de route de travail », qu’il a « essayé de résumer ce que nous, les cardinaux, disions à l’époque ».

Démission : « cela ne m’a même pas traversé l’esprit »

Le pape dément les rumeurs apparues dans certains médias argentins sur son éventuelle démission : « Je ne sais pas d’où ils tiennent la semaine dernière que j’allais démissionner ! s’exclame le pape François. Quel mot ont-ils compris dans mon pays ? C’est de là qu’est venue la nouvelle. … Cela ne m’a même pas traversé l’esprit. Quand il y a des interprétations un peu déformées sur certains de mes propos, je me tais, car essayer de les clarifier c’est pire. »

« Quand un pape est malade, il souffle une brise ou un ouragan de Conclave », sourit le pape.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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