Basilique de Sastin (Slovaquie) © wikimedia commons / Stanislav Doronenko

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Les étapes du voyage du pape François en Slovaquie, par le p. Kramara

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«Un encouragement pour notre foi»

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« Nous attendons un encouragement pour notre foi, pour le bien commun, afin de ne pas oublier ceux qui sont laissés pour compte », déclare le p. Martin Kramara, porte-parole de la Conférence épiscopale slovaque commentant l’annonce de la visite du pape François à Bratislava, Presov et Kosice, et au sanctuaire de Notre Dame de Sastin, du 12 au 15 septembre 2021.

Le voyage annoncé par le pape François au terme de l’Angélus du 4 juillet dernier sera la quatrième visite d’un pontife en terre slovaque après les trois voyages de saint Jean-Paul II qui s’est rendu à Bratislava en 1990 puis a visité la République slovaque indépendante en 1995 et 2003, rappelle Vatican News en italien du 9 juillet.

L’annonce faite le 4 juillet dernier était « vraiment un moment passionnant », raconte le porte-parole de la Conférence épiscopale slovaque. La présidente de la République, Mme Zuzana Caputova, « a immédiatement exprimé sa grande joie, note-t-il, car l’État slovaque se prépare aussi à recevoir le pape avec beaucoup de bonheur ».

Le président de la Conférence épiscopale slovaque, Mgr Stanislav Zvolensky, a déclaré « que pour toute l’Église, c’est un moment extraordinaire ».

« Bien sûr, c’est une annonce qui nous rappelle les visites de saint Jean-Paul II, qui ont été un grand encouragement pour tout le pays, estime le p. Kramara. Avec la même joie, nous accueillerons aujourd’hui le Saint-Père François. »

L’annonce du voyage apostolique du pape François a causé « une grande surprise » en Slovaquie : « Nous sommes un petit pays, nous ne nous attendions pas à cette annonce, explique le porte-parole. À plusieurs reprises, en effet, nos évêques avaient invité le Saint-Père et souvent nos fidèles se demandaient quand viendrait le pape François. Mais nous avons répondu que le pape avait d’autres choses à faire, des engagements bien plus importants que nous à affronter. Nous leur avons dit que nous ne pouvions pas trop espérer une visite de sa part. Ainsi, lorsque le Saint-Père a annoncé le voyage, ce fut vraiment une grande surprise, une grande joie, car nous avons vraiment besoin d’encouragements pour notre foi. »

Etapes du voyage

Le pape se rendra à Bratislava, la capitale du pays, mais aussi le siège de la métropole occidentale, comme l’explique le p. Kramara.

Il y a deux métropoles catholiques latines en Slovaquie : celle de Bratislava et celle orientale qui est à Kosice. « Ce sera donc le deuxième lieu de la visite du Saint-Père », dit le porte-parole.

« Ensuite, il y a la métropole byzantine, ou gréco-catholique comme nous l’appelons, qui se situe à Presov et ce sera le troisième lieu visité par le pape, qui vient rencontrer non seulement les Latins, mais aussi les Byzantins. »

Après Bratislava, Kosice et Presov, le pape François visitera un sanctuaire « très important » pour les Slovaques : celui de Sastin, dans l’ouest de la Slovaquie, où a lieu chaque année le grand pèlerinage national du 15 septembre pour la fête de Notre Dame des Douleurs.

Lorsque les évêques slovaques ont appris que le pape viendrait après le Congrès eucharistique international de Budapest, qui se termine le 12 septembre, « ils ont vraiment souhaité qu’il puisse participer à ce pèlerinage qui nous tient tant à cœur et le pape François a accepté », explique encore le p. Kramara.

À cette occasion, « les Slovaques vont prier la « Vierge des Sept Douleurs », et c’est un pèlerinage très important que l’Église slovaque a effectué avec courage même pendant le communisme, même si le régime totalitaire était très opposé et a essayé de l’annuler, tout comme il a annulé tous les ordres religieux, mais il n’a pas réussi ». « Le pèlerinage annuel à Sastin est toujours là aujourd’hui et aura lieu le 15 septembre auquel le pape François participera également. »

La sécularisation et le consumérisme

Le p. Kramara rappelle des événements de l’histoire récente : « Nous sommes un pays avec un petit territoire et ce n’est qu’en 1993 que nous nous sommes séparés, de manière pacifique, de la Tchécoslovaquie et de la République tchèque. Puis au fil du temps notre Conférence épiscopale a été créée et nous avons eu une organisation ecclésiale autonome comme la Slovaquie. »

« L’un des grands défis » auxquels les Slovaques sont « confrontés après la chute du communisme est bien sûr la sécularisation », constate le p. Kramara. Pendant « la période des persécutions », précise-t-il, « les gens ressentaient un fort besoin de rester fidèles à l’Évangile et au Saint-Père, de lutter pour leur foi ».

Aujourd’hui, « paradoxalement, il y a enfin la liberté et on s’enrichit d’un point de vue matériel, dans un certain sens il est plus difficile d’expliquer aux jeunes pourquoi il est important de garder ses racines, garder sa foi, vivre selon la foi, sans courir seulement derrière les choses matérielles ».

« Le premier défi pour nous est donc justement la sécularisation et le consumérisme, affirme le porte-parole. Nous avons un grand besoin d’être encouragés dans la foi. Ensuite, il y a le défi de l’individualisme, la tendance à oublier les faibles. »

La visite du pape François est attendue avec impatience : « Bien entendu, nous traduisons toujours les encycliques, les exhortations et tous les documents du pontife en slovaque et essayons de les distribuer et d’en parler avec le peuple, explique le p. Kramara. Mais c’est une chose de parler d’un document, une autre chose est la venue du pape en personne qui nous parlera face à face. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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