Bernard de la Mère du Bel’Amour © (Kryszkiewicz) pasjoniscirawamazowiecka.pl

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Causes des saints : Bernard de la Mère du Bel’Amour, prêtre polonais, « héroïque »

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Membre de la Congrégation de la Passion de Jésus Christ

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Les vertus héroïques du p. Bernard de la Mère du Bel’Amour (de son nom de naissance Zygmunt Kryszkiewicz), jeune prêtre polonais de la Congrégation de la Passion de Jésus Christ (1915-1945), ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro samedi 22 mai 2021. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.

Le pape a approuvé en tout la publication de sept décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour une martyre et les « vertus héroïques » de six baptisés.

Zygmunt Kryszkiewicz est né le 2 mai 1915 à Mława dans une famille de sept enfants, lit-on dans sa biographie en polonais publiée sur le site Kosciol.pl.

Élève du collège de Mława, passionné d’aventures sportives, Zygmunt n’était pas bon en classe, mais avait un cœur sensible et aimait beaucoup sa pieuse mère.

Il a dû redoubler sa troisième année, ce qui a incité sa mère à le transférer, en 1928, à l’école apostolique de S. Gabriel des pères passionistes à Przasnysz. À l’école religieuse, il a fait des progrès significatifs, a commencé à dépasser d’autres élèves et a appris des langues étrangères. « Sa religiosité s’approfondit, son amour de la prière et de l’amour de la Mère de Dieu s’accroît, ce qui aboutit à une vocation sacerdotale et religieuse », lit-on dans sa biographie.

Au cours de ses études, il a mené une riche correspondance avec sa famille, qui est devenue son témoignage spirituel. Cent dix-sept de ses lettres ont été conservées dans les archives de la province des passionistes polonais à Varsovie.

À l’automne 1933, après une retraite préparatoire de 10 jours, au cours de laquelle il a choisi le nom religieux de Bernard de la Mère du Bel’Amour, il a commencé un noviciat d’un an au monastère de Sadowie. Le 11 novembre 1934, il a prononcé ses vœux religieux.

Dans les années 1934-1939, il a étudié la philosophie et la théologie en Pologne et à Rome. Le 23 février 1936, il a composé une prière intitulée « Dieu, je t’aime » qui était « sa longue déclaration de foi, d’adoration et de soumission à l’Amour Miséricordieux », note son biographe.

Pendant son séjour à Rome, il a commencé à éprouver des maux de tête qui lui ont rendu les études et la prière difficiles. Sa santé est restée très fragile jusqu’à la fin de sa vie.

Le 3 juillet 1938, il a été ordonné prêtre dans la Basilique des Saints-Jean-et-Paul à Rome. Cette année-là, sa santé s’est tellement détériorée que ses supérieurs ont dû le renvoyer en Pologne pour se reposer.

En avril 1940, il est arrivé au couvent de Rawa Mazowiecka et y est resté pendant toute la Seconde Guerre mondiale. La période Rawa « s’est avérée très importante dans sa croissance en sainteté et vertu héroïque », dit son biographe. Il a fait des retraites et des sermons occasionnels dans d’autres paroisses et était également un directeur spirituel et un confesseur. Il a également été impliqué dans l’écriture de Dialogues avec le Crucifié, Pédagogie ou Méditations sur la Passion pour chaque jour de la semaine. Le 16 janvier 1945, la ville a été bombardée et le monastère, sauvé de la destruction, a été transformé en hôpital pour les blessés. Le p. Bernard a servi les malades.

Après la fin des hostilités, il a été envoyé comme nouveau supérieur au monastère partiellement détruit de Przasnysz. Il s’occupait de l’administration du territoire, de la rénovation et de la reconstruction de l’église et du monastère.

En juin, il s’est rendu dans sa ville natale de Mława pendant quelques jours. À son retour, il s’est avéré qu’il était atteint du typhus. Il est mort dans la matinée du 7 juillet 1945.

Des funérailles solennelles ont eu lieu le 11 juillet, et son cercueil avec sa dépouille, « recouvert de lys blancs », a été enterré dans le sous-sol de l’église passioniste de Przasnysz. Le 29 mars 1989, sa dépouille a été exhumée et placée dans un sarcophage sous le porche de cette église.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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