Cardinal Parolin © capture de Zenit / KTO, 29 janvier 2021

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Venezuela : le cardinal Parolin annule son voyage

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En raison du coronavirus

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Pour cause de force majeure liée à la pandémie de covid-19, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège ne se rendra pas au Venezuela, comme il le souhaitait, pour la béatification du docteur José Gregorio Hernández, prévue à Caracas le 30 avril 2021.

Dans un communiqué publié deux jours plus tôt par le Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, qui a été nonce apostolique dans le pays (2009-2013), assure qu’il participera spirituellement à « ce moment si important pour l’Eglise » et pour tout le Venezuela.

Il souhaite que cette béatification contribue « à approfondir la foi des Vénézuéliens et leur vie chrétienne, dans l’imitation du nouveau bienheureux » et à « promouvoir une coexistence plurielle et pacifique ».

Le « numéro 2 » du Vatican invite aussi à « affronter ensemble la crise humanitaire ».

Né le 26 octobre 1864 à Isnotu, dans l’État andin de Trujillo, José Gregorio Hernandez Cisneros fut le « médecin des pauvres ». Il étudia à la faculté de médecine de l’université de Paris, puis de retour dans son pays natal, José Gregorio y apporta son expertise en microscopie, histologie normale, pathologie et physiologie expérimentale.

Sentant l’appel à une vocation religieuse, il part pour l’Italie et entre en 1908 dans la Chartreuse de Farneta, dans la province de Lucques, en prenant le nom de « frère Marcelo ». Mais neuf mois après son admission, il tombe malade au point que le père supérieur lui ordonne de retourner au Venezuela pour se rétablir.

Il arrive à Caracas en avril 1909 et ce même mois il reçoit la permission d’entrer au séminaire « Santa Rosa de Lima ». Il rêve toujours à la vie radicale du monastère. Après trois ans, il décide de réessayer et part pour Rome où il commence à suivre les cours de théologie du Collège Pío Latino Americano, pensant ainsi à se préparer pour le monastère. Mais encore une fois, ses plans sont bouleversés : une maladie pulmonaire le force à retourner au Venezuela.

N’ayant jamais pu devenir moine, il garda cependant un amour pour la vie religieuse, affirmant que la prêtrise est « la plus grande chose qui existe sur terre ». Il rejoignit le Tiers-ordre franciscain et consacra 2 heures par jour au soin des pauvres.

Le 29 juin 1919, alors qu’il traversait la rue pour acheter des médicaments à une vieille femme très pauvre, il fut mortellement renversé par un véhicule. Son procès de béatification a été ouvert en 1949 et il a été déclaré vénérable le 16 janvier 1986 par le pape Jean-Paul II.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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