En Une de L’Osservatore Romano, les Musées du Vatican rendent hommage au maître d’œuvre de la restauration de la Chapelle Sixtine, Gianluigi Colalucci, décédé à Rome le 28 mars 2021 à l’âge de 92 ans.
Pour Barbara Jatta, directrice des Musées du Vatican, le restaurateur « conjuguait des dons humains extraordinaires de sensibilité personnelle et de grand organisateur à un professionnalisme de très haut niveau ».
Dans un article intitulé « Gianluigi Colalucci et la Chapelle Sixtine. Protagoniste de la restauration du siècle », elle explique que c’est « parce qu’ils savaient qu’ils pouvaient compter sur le professionnalisme et la personnalité de Colalucci » que les Musées « eurent le courage d’affronter la restauration complexe et éblouissante de la Chapelle Sixtine », au début des années quatre-vingt.
« Jamais ébranlé ni effrayé par les polémiques médiatiques », Gianluigi Colalucci dirigea ces travaux « d’une manière impeccable, avec sagesse, grâce et détermination », contribuant à « réécrire une page de l’histoire de l’art et de l’histoire de la restauration », ajoute Barbara Jatta.
Formé à l’Institut central pour la Restauration de Rome, avec Cesare Brandi et Giovanni Urbani, Gianluigi Colalucci dirigea le Laboratoire de restauration des peintures et des matériaux en bois des Musées du Vatican, « lui redonnant la considération internationale qu’il avait connue lors de sa création », dans les années 1920.
Gianluigi Colalucci est l’auteur de nombreuses autres restaurations vaticanes, depuis les premières années de l’intervention dans les Chambres de Raphaël à celle du Saint Jérôme de Léonard de Vinci, « qui le consacrèrent grand restaurateur, au point qu’il fut ensuite appelé à diriger d’importants chantiers italiens et internationaux », rappelle encore la directrice des Musées.
Barbara Jatta exprime sa gratitude envers celui qui fut, même après sa retraite, un « conseiller constant, attentif et généreux des Musées du Vatican », saluant « la modernité de sa pensée et sa curiosité attentive dans l’expérimentation . « Les Musées du Vatican, le Vatican et tout le monde de la restauration, italien et international, reconnaissent en lui un grand Maître », conclut-elle.
