Cardinal Parolin © capture de Zenit / KTO, 29 janvier 2021

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Cameroun : le message de paix et de réconciliation du card. Parolin

L’Évangile en poche n’est pas un slogan

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Le cardinal Pietro Parolin a témoigné de la proximité et de l’attention du pape François pour le Cameroun et le continent africain dans son homélie, à l’occasion de l’imposition du pallium à l’archevêque de Bamenda, Andrew Nkea Fuanya au Cameroun, rapporte Radio Vatican, ce lundi 1er février 2021.

« Le pape est bien conscient des difficultés que vous avez vécues ces dernières années, et que vous vivez encore : il demande pour vous la consolation du Seigneur, en particulier pour ceux qui ont été victimes de la violence ou qui ont perdu des amis et des personnes chères dans cette crise »: c’est ce qu’a affirmé le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin dans son homélie à cette occasion.

Il a exprimé la « proximité du pape » à l’égard de la population camerounaise et, plus généralement, du continent africain, « terre riche d’humanité » mais marqué par beaucoup de « souffrances ». Le pape, a ajouté le cardinal, « s’unit à ce désir de paix et de réconciliation qui monte vers Dieu de cette terre bienaimée et merveilleuse ».

L’Évangile en poche n’est pas un slogan

Le cardinal Parolin est arrivé au Cameroun jeudi dernier, 28 janvier 2021, accompagné de Mgr Ivan Santus, official de la section pour les Relations avec les États de la secrétairerie d’État. Son voyage se veut « un signe concret de cet engagement commun, solidaire et participatif pour protéger et promouvoir la dignité et le bien de tous et pour s’occuper de compassion, de réconciliation et de guérison, de respect, d’accueil, surtout dans le contexte actuel d’urgence humanitaire due au coronavirus ».

« Le pallium, a expliqué le secrétaire d’État dans la cathédrale de Bamenda, est le symbole d’un lien particulier de communion avec le pape : tissé avec la laine d’agneaux qu’il bénit en la fête de sainte Agnès, il évoque la figure du bon pasteur, qui part à la recherche de la brebis perdue et qui la met sur ses épaules. Il représente le pouvoir exercé par l’archevêque dans la Province ecclésiastique, en communion avec le souverain pontife. C’est un signe riche en significations, qui inaugure avec force le mandat de chaque nouvel archevêque : son nouveau ministère est placé dès le début sous le signe de la communion, en obéissance au Saint-Père et en union avec lui, ainsi que dans le partage avec ses frères évêques. »

« Alors que de multiples voix résonnent et se répondent autour de nous, alors que beaucoup veulent être les maîtres dans notre vie », a souligné le cardinal, il faut donner « un poids unique à la Parole du Christ », qui est la Parole qui ne passe pas : « C’est pourquoi le pape nous a, à plusieurs occasions, nous a invités à avoir sur nous un petit livre de l’Évangile. L’Évangile en poche n’est pas un slogan mais un programme spirituel ».

Pouvoir discerner le mal là où il se cache

« Jésus veut le bien de l’homme et c’est pourquoi il le libère du mal », a indiqué le cardinal. « Jésus est en mesure de réaliser une libération totale, précisément par sa parole simple et puissante : Sors de lui ! Ce ne sont pas des formules magiques, ni des gestes étranges : c’est sa Parole qui est particulièrement efficace ». Le secrétaire d’État a souligné que « le mal existe et le Christ est capable de le vaincre. Nous, nous devons nous exercer chaque jour à le combattre ».

Le cardinal Parolin a ensuite évoqué l’enseignement de l’apôtre Paul, indiquant deux termes précieux qui doivent marquer le chemin spirituel de chacun : sérénité et vigilance : « Sérénité parce qu’avec le Christ nous sommes vainqueurs, par notre adhésion à lui à travers la prière et la vie sacramentelle ; vigilance pour pouvoir discerner le mal là où il se cache, à commencer par notre cœur ».

Le cardinal a ensuite exhortés les fidèles à s’opposer aux violences, aux divisions et aux luttes fratricides qui affligent cette terre : « Celui qui combat le mal qui habite en son cœur devient porteur de bien et de paix dans sa famille, parmi ses amis, dans sa communauté : ainsi, il devient une graine d’espérance pour tous ».

Le risque de l’orgueil spirituel

Le secrétaire d’État a conclu l’homélie en rappelant qu’après deux mille ans, l’étonnement et le questionnement, face au Christ Jésus, sont des attitudes « précieuses » à garder avec soin : « Nous ne devrions jamais cesser de réfléchir sur ce mystère pour éviter le risque de l’orgueil spirituel, de celui qui est convaincu de déjà tout savoir sur Jésus, sans se rendre compte qu’il est toujours plus grand que ce que nous pouvons humainement comprendre. Nous ne devrions jamais cesser de nous émerveiller devant le mystère fondamental de notre foi chrétienne : celui du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour notre libération ».

« De nombreux baptisés ont participé à la messe dans la cathédrale de Bamenda, signe de leur affection pour l’archevêque Mgr Fuanya et de joyeuse communion avec le pape représenté par son secrétaire d’État », commente Radio Vatican.

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Hélène Ginabat

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