Audience au p. Maccalli, ancien otage © Vatican Media

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Après l’audience du pape, témoignage du missionnaire italien ancien otage

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Confidences à Radio Vatican

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« Ce fut une expérience intérieure de communion avec toutes les victimes innocentes qui se retrouvent subitement catapultées dans une réalité inimaginable » : ainsi caractérise ses deux ans de captivité le p. Pierluigi Maccalli, missionnaire italien, ancien otage au Niger, libéré le 8 octobre dernier.

« J’ai eu l’opportunité de vivre le grand silence, explique-t-il dans l’interview accordée à Vatican News le 11 novembre 2020, d’entrer dans une profondeur différente et d’appréhender la vision de ma mission et de ma vie avec un horizon différent. »

Lundi matin, 9 novembre, le père Maccalli a été reçu par le pape François au Vatican. Lors de la rencontre, le prêtre a raconté au pontife comment il avait écouté la messe de la Pentecôte diffusée par Radio Vatican.

Une semaine auparavant, les ravisseurs lui avaient remis une radio : « Ce fut un moment de communion et je remercie l’Esprit Saint qui, dans un souffle, a porté les ondes de Radio Vatican jusque dans le Sahara, raconte le prêtre. C’était un clin d’œil de Dieu qui me disait: ‘Je suis là, tu n’es pas dans l’oubli’. C’était fantastique, mais tout s’est interrompu brusquement et je n’ai pu recevoir la bénédiction. J’ai relaté cet épisode au pape, lors de notre rencontre et il m’a dit: ‘Ne t’inquiète pas, je vais vous donner, à toi et ta famille, ma bénédiction.’ Cette messe de Pentecôte s’est donc achevée lors de ma rencontre avec le pape François ici à Rome. »

Le prêtre souligne que c’est sa foi qui l’a « soutenu » dans sa captivité : « Je n’avais rien comme soutien. Moi qui suis prêtre, je n’avais ni Bible, ni bréviaire, ni messe, mais je me suis confié au Seigneur en disant: ‘Ce que j’ai, je te l’offre, c’est ma vie.’ » « Je crois pouvoir dire aujourd’hui que c’était difficile, mais ma foi s’est renforcée dans cette épreuve », affirme le missionnaire italien.

Il a eu aussi « des moments de découragements » : il a fait « l’expérience de la nuit obscure, du silence de Dieu ». « Je pouvais crier avec Jésus: ‘Père, pourquoi m’as-tu abandonné?’, mais je savais qu’Il était là. »

À tous ceux qui vivent maintenant des situations de souffrance, en raison de conflits, mais également de la pandémie, le p. Maccalli rappelle que « le passage de Dieu, on le voit toujours dans un second temps ». « Moi-même, explique-t-il, après avoir vécu cette expérience, c’est seulement maintenant que je commence à dessiner le passage de Dieu… Après la croix, il y a la Pâque ; après les moments difficiles, il y a toujours le soleil qui vient apporter de la lumière et du réconfort. »

« Gardons toujours l’espérance et faisons confiance à Dieu qui n’abandonne jamais ses enfants », conclut le prêtre.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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