« Je désire ardemment que la vive flamme de l’Amour (Jean de la Croix) et le Feu de l’Esprit Saint nous pousse vers l’autre, nous pousse à l’aimer sur chaque continent… »: Françoise Thuriès comédienne, sous le signe du carmel….
Françoise Thuriès dans « Thérèse d’Avila » @ FB Diaconie de la Beauté
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On a fêté en août dernier l’anniversaire du premier carmel que Thérèse d’Avila a fondé le 24 août 1562. Sa conversion intérieure l’a conduite à réformer l’ordre carmélitain. Soutenue par son évêque, elle fonde à Avila son premier carmel suivi de 17 nouvelles fondations. Sa rencontre avec saint Jean de la Croix qui avait établi en 1568 près d’Avila le premier monastère de carmes déchaux fut fondamentale.
Des années après pour ne pas dire des siècles, le petit carmel de l’île Maurice fût fondé le même jour, le 24 août 1975 à la demande du cardinal Margéot. L’Esprit saint a soufflé jusqu’ aux extrémités de la terre, non seulement à Maurice mais aussi à la Réunion et à Madagascar.
Invitée par la Diaconie de la Beauté, j’ai eu le bonheur, à l’île Maurice en 2014 puis à l’île de la Réunion en 2015, d’interpréter sainte Thérèse d’Avila, dans un spectacle écrit et mis en scène par Daniel Facérias : « Thérèse d’Avila » ! Elle qui a reçu la transverbération qui la laissa tout embrasée de l’amour de Dieu ! Il est bon de re-méditer son poème :
« Que rien ne te trouble,
Que rien ne t’effraie,
Tout passe,
Dieu ne change pas,
La patience obtient tout ;
Celui qui possède Dieu
Ne manque de rien :
Dieu seul suffit ».
Mon métier de comédienne me donne la grâce d’exister par la parole. Puisse- t-il délier ma langue afin que je ne l’utilise que pour servir le logos divin sous toutes ses formes !
Que nos paroles ne soient prononcées qu’inspirées par l’Esprit Saint et le Feu de sa Charité ! Jetons dans ce Feu nos égoïsmes, nos rancœurs, nos mesquineries, enfin toutes nos noirceurs ! Que tout cela ne soit plus que cendres afin de servir d’engrais pour un cœur neuf et un esprit d’enfance !
Que la grâce du carmel, cette voix intérieure, donne aux artistes l’inspiration pour annoncer un ciel nouveau et une nouvelle terre, où le loup boira avec l’agneau, où nos épées deviendront des socs pour ensemencer avec amour notre terre nourricière.
Que l’Esprit Saint renouvelle de l’intérieur la créativité des talents ! L’Esprit Saint qui libère, l’Esprit Saint qui guérit et apaise, l’Esprit Saint qui nous donne à connaître Dieu et surtout à connaître Dieu dans notre prochain. Ce commandement donné par le Christ : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » n’est pas anodin. Il nous a aimé divinement et nous devons nous aimer divinement. Comment ? Par la grâce de l’Esprit Saint. Jésus vrai homme et vrai Dieu a réconcilié la nature humaine avec Dieu, il l’a élevé au-dessus de ses faiblesses, il l’a divinisée.
En ces temps de crise sanitaire contemplons, méditons prions pour que l’impossible de la Résurrection devienne une évidence pour tous, prions l’Esprit Saint pour qu’il ouvre les tombeaux de nos enfermements, de nos esclavages, qu’il transfigure les écrans de nos appareils qui sont des chaînes, prions pour retrouver la simplicité de l’amour et de la relation humaine, prions pour briser le cercle de ces mauvaises nouvelles qui ne génèrent que haine et poison.
Je désire ardemment que la vive flamme de l’Amour (Jean de la Croix) et le Feu de l’Esprit Saint nous pousse vers l’autre, nous pousse à l’aimer sur chaque continent, dans chaque pays, dans chaque rue, dans chaque foyer, afin que la terre respire plus large, plus grand et que le dialogue s’établisse plus profondément dans un cœur à cœur !
Propos recueillis par Anne Facérias
