Mgr Arthur Roche © HSM - ZENIT

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Pâques : stopper la contagion, pas la prière, par Mgr Roche

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Le décret du card. Sarah

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« En ce temps d’épreuve, nous devons chercher à stopper la contagion, sans arrêter notre prière, mais au contraire, en la multipliant ». C’est ce qu’explique le secrétaire de la Congrégation pour le culte divin, Mgr Arthur Roche, dans un entretien aux médias du Vatican sur le décret du dicastère pour les célébrations du Triduum pascal au temps du Coronavirus.

« En contact avec les épiscopats des pays les plus touchés par la pandémie », explique-t-il, « nous avons cherché à tenir compte des observations qui nous sont parvenues ». Ainsi, « dans les pays frappés par la maladie, où les autorités civiles ont établi des restrictions pour éviter les rassemblements et les mouvements de personnes, les évêques et les prêtres célèbreront les rites de la Semaine sainte sans le peuple et dans un lieu adapté, évitant la concélébration et omettant l’échange de la paix ».

La prière commune et la participation commune au repas eucharistique étant « fondamentales » dans la foi chrétienne, poursuit Mgr Roche, « il est important que les fidèles soient informés de l’heure du début des célébrations, de sorte qu’ils puissent s’y unir dans la prière là où ils habitent et qu’ils puissent les suivre en direct, en y participant de cette manière ».

Il résume ainsi le décret : « Le dimanche des Rameaux se célèbrera à l’intérieur des églises, sans la procession à l’extérieur. La messe chrismale, qui prévoit la participation de tous les prêtres du presbyterium pourra être repoussée à une autre date. La décision est laissée aux épiscopats, appelés à évaluer les différentes situations dans leur propre pays. À la messe de la Cène du Seigneur, le Jeudi saint, il n’y aura pas de lavement des pieds, ce qui est, en réalité, déjà facultatif, même s’il s’agit d’un rite très important. Il n’y aura pas de procession avec le Saint-Sacrement à la fin de la messe. La liturgie de la Passion du Seigneur, le Vendredi saint, aura des intentions particulières pour les malades, les défunts, les personnes qui souffrent et celles en difficulté. Le baiser traditionnel de la Croix ne sera donné que par le célébrant. »

« La date de Pâques ne peut être différée », rappelle encore le secrétaire du dicastère, et la Vigile de Pâques sera célébrée « uniquement dans les cathédrales et les églises paroissiales ». En revanche, « les expressions de la piété populaire et les processions qui enrichissent les jours de la Semaine sainte et du Triduum pascal, pourront être reportées, selon l’avis de l’évêque diocésain, par exemple les 14 et 15 septembre ».

Il évoque des temps « douloureux » mais « exceptionnel », saluant « la créativité des prêtres, qui trouvent tous les jours le moyen de se faire proches des gens ». « Un grand nombre de personnes suivent quotidiennement la messe du Saint-Père à Sainte-Marthe et suivent d’autres célébrations à travers les réseaux sociaux. Beaucoup de fidèles prient le chapelet en se reliant à travers la radio, la télévision ou la toile. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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