Ste Edith Stein : le courage contre l'intolérance et la perversion idéologique

Salut aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées, aux nouveaux mariés

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Pour la fête de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix – Edith Stein – (1891-1942), victime de la Shoah, carmélite et martyre, célébrée le 9 août 2019, le pape a salué son courage contre l’intolérance et la perversion idéologique.
Deux jours plus tôt, à l’audience générale qu’il présidait Salle Paul VI au Vatican, le pape a adressé une pensée particulière aux jeunes, aux personnes âgées, aux personnes malades et aux nouveaux époux.
Il a alors évoqué cette fête de la « Vierge et martyre, co-patronne de l’Europe » : « J’invite tout le monde à regarder ses choix courageux exprimés dans une conversion authentique au Christ, ainsi que dans le don de sa vie contre toute forme d’intolérance et de perversion idéologique. »
C’est le saint pape Jean-Paul II qui a donné Edith Stein – qu’il avait béatifiée à Cologne, le 1er mai 1987 et canonisée à Rome le 11 octobre 1998 – comme sainte co-patronne à l’Europe le 1er octobre 1999, avec Catherine de Sienne et Brigitte de Suède.
Philosophe et carmélite, Edith Stein vient au monde dans une famille juive le 12 octobre 1891, raconte le site du Carmel en France. Malgré une éducation marquée par le judaïsme, elle s’éloigne pendant un temps de toute croyance religieuse. Sa vive intelligence l’engage à rechercher la vérité et à mener une vie respectueuse de tous et de chacun.
Edith est l’une des rares femmes de son époque à fréquenter l’université. Élève de Husserl, ses travaux philosophique la rende attentive au phénomène religieux, et la question de la foi en Dieu s’impose progressivement à elle.
En 1921, la lecture de l’autobiographie de Thérèse d’Avila la décide à entrer dans l’Église catholique. Unissant ses compétence philosophique à la lumière que lui donne la foi, Edith Stein se consacre pendant une dizaine d’années à l’enseignement. Son principal souci est de mettre en valeur une vision chrétienne de la personne humaine.
Pleinement lucide sur la signification de la montée du nazisme, elle entre au Carmel en 1933 et y prend le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix. Elle poursuit son combat contre le mal qui se déchaîne dans le monde à un niveau de radicale profondeur : avec le Christ, sous le signe de la Croix.
Arrêtée en Hollande, au carmel d’Echt, avec sa sœur Rosa, par les SS, elle a été emprisonnée au camp de Westerbork, déportée par le convoi n° 587, du 7 août 1942, et assassinée en chambre à gaz avec tous les juifs du convoi, au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, le 9 août 1942.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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