S. Antoine de Padoue © facebook.com/freresdesaintantoinedepadoue

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Comme saint Antoine de Padoue, plus forts dans les épreuves de la vie

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« La beauté de l’amour sincère et gratuit »

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« La beauté de l’amour sincère et gratuit »: c’est ce que le pape François invite à apprendre de saint Antoine de Padoue, connu dans son Portugal natal comme Antoine de Lisbonne (1195-1231), un saint canonisé 11 mois après sa mort!
A la fin de l’audience de ce mercredi 13 juin 2018, le pape s’est adressé, comme à l’accoutumée, en italien, aux jeunes, aux malades, aux nouveaux mariés.
« C’est aujourd’hui la fête de saint Antoine de Padoue, docteur de l’Eglise et patron des pauvres. Qu’il vous enseigne la beauté de l’amour sincère et gratuit », a souhaité le pape François.
Il a invité à aimer du même amour pour affronter les défis de la vie: « Si vous aimez comme il a aimé, personne autour de vous ne se sentira marginalisé et en même temps vous mêmes serez toujours plus forts dans les épreuves de la vie. »
Au début de l’audience, le pape avait d’emblée souhaité une bonne fête à tous ceux qui portent le nom d’Antoine: « Aujourd’hui c’est la fête de saint Antoine de Padoue: qui s’appelle Antonio (Antoine)? Applaudissons tous les Antoine! »
Dans certaines églises franciscaines, et dans celles qui cultivent la dévotion à saint Antoine, le 13 juin, de petits pains sont bénis et ensuite distribués à tous.
Le site en ligne du sanctuaire de Saint Antoine à Padoue, qui raconte sa vie, permet aussi notamment de déposer des intentions de prière.
Saint Antoine est né au Portugal, à Lisbonne, en 1195. Selon une tradition, il serait né le 15 août, fête de l’Assomption. À l’âge de 15 ans environ, il fait le choix de la vie religieuse et entre au monastère des chanoines de saint Augustin de Saint-Vincent, hors les murs de la ville.
En 1220, il fait la rencontre des Frères de saint François de l’ermitage dos Olivais, près de Coimbra. Il voulut suivre l’exemple des martyrs franciscains au Maroc. Une fois arrivé au Maroc, il ne put exercer aucun ministère. Il partit ensuite pour l’Italie rejoindre frère François, mais personne ne savait qu’il avait étudié et qu’il était savant.
En septembre 1222, à Forlì, des Frères Franciscains et Dominicains célébraient ensemble des ordinations sacerdotales: son talent va se révéler et fr François autorisera ses frères à étudier pourvu qu’ils soient frère Antoine. À l’heure de la conférence, le frère Gardien demanda aux Frères Dominicains de prendre la parole, mais tous se refusèrent. Il s’adressa alors au frère Antoine qui, après quelque résistance, accepta de parler révélant une connaissance des Écritures et une clarté d’exposition qui suscita l’admiration de tous.
À partir de ce jour, le frère Gratien lui confia la charge de la prédication à Rimini et dans toute la région où sévissait l’hérésie cathare, et Antoine parcourut les routes de l’Italie du Nord, puis du sud de la France jusqu’à Limoges, ranimant les communautés désemparées, confondant les hérésies et ramenant clercs et fidèles à l’Évangile.
En 1223 François confia à frère Antoine par une lettre, la mission d’enseigner la théologie aux Frères, créant ainsi, d’abord à Bologne, puis à Montpellier, Toulouse, et plus tard à Padoue, les premières écoles de théologie franciscaines.
Antoine fonda plusieurs communautés en France et fut Custode de Limoges jusqu’en 1227, lorsque, après la mort de saint François en 1226, il fit retour en Italie, en passant par la Province. D’abord à Assise, pour le chapitre général du 30 mai 1227, jour de la Pentecôte, et l’élection du successeur de François, il reçut ensuite la charge de supérieur provincial de Milan et du Nord de l’Italie.
Antoine exerça aussi le mandat de Ministre Provincial, c’est à dire la charge de toutes les fraternités franciscaines, pendant trois années, de 1227 à 1230.
L’activité doctrinale d’Antoine et son engagement pastoral, surtout dans le sacrement de la réconciliation, a connu son moment le plus intense au cours du Carême 1231 qui peut être considéré comme son testament spirituel.
Son action fut également marquée par une grande attention aux pauvres et aux malheurs, physiques et spirituels de la ville, en particulier aux victimes de l’usure. Grâce à son intervention, un statut du podestat de Padoue, Stefano Badoer, en date du 17 mars 1231 établissait que le débiteur insolvable, sans faute de sa part, ne devait plus être mis en prison, comme c’était la coutume, s’il avait donné ses biens en contrepartie.
Le 13 juin 1231, un vendredi, au cours du repas, il est pris de malaise. Se sentant proche de la mort, il demande à être transporté dans sa communauté de Padoue. Déposé sur un char à bœufs, il est transporté à Padoue, mais les Frères le prient de s’arrêter dans le petit couvent de l’Arcella, aux faubourgs de la ville. C’est là que, murmurant ces paroles : « Je vois mon Seigneur », il meurt à l’âge d’environ 36 ans.
Quelques jours après, le mardi 17 juin, par des funérailles présidées par l’évêque et avec un grand concours de peuple, il est transporté solennellement à l’église de la Mère du Seigneur, et déposé en terre, dans un cercueil en bois, comme on le retrouvera plus tard, au cours de la reconnaissance canonique de son tombeau présidée par saint Bonaventure.
La multiplication des guérisons sur sa tombe et la dévotion des habitants de Padoue et de toute la région amenèrent le pape Grégoire IX à procéder à sa canonisation, le 30 mai 1232, fait unique dans l’histoire de la sainteté: 11 mois seulement après sa mort!
En 1946, le pape Pie XII proclamait saint Antoine de Padoue « Docteur de l’Église Universelle », au titre de Docteur évangélique.
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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