« Il existe de nombreux visages de la miséricorde », a affirmé Mgr Rino Fisichella, dans son intervention à la rencontre avec les « Missionnaires de la Miséricorde », qui s’est conclue mercredi 11 avril 2018 à Rome. Plus qu’un terme, elle est « un verbe », elle « se conjugue, se réalise dans une action plus que dans une pensée ».
Dans sa réflexion rapportée par L’Osservatore Romano en italien du 13 avril 2018, le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation – dicastère organisateur de la rencontre – a souligné en particulier « l’impossibilité de définir la miséricorde ». La miséricorde, on la « décrit, on la raconte et à une époque comme la nôtre on la photographie mais on ne la définit pas ».
La renfermer « dans quelques termes pour donner à la raison la certitude de l’avoir possédée et classifiée, ne donnerait pas plus d’espace pour concrétiser son infinie expressivité », a ajouté l’archevêque : « la miséricorde se présente comme une action tellement dynamique qu’elle échappe à tout catalogage possible ».
La miséricorde, « plus qu’un terme, est un verbe », elle « se conjugue, se réalise dans une action plus que dans une pensée » et « toutes les œuvres, même si elles ont le même nom, possèdent des visages différents », a-t-il souligné. La miséricorde « englobe tout le monde et n’exclut personne ». Elle « ne laisse pas le cœur tranquille tant qu’il n’est pas devenu instrument de miséricorde ».
Mgr Fisichella a conclu en invitant à être « prophètes de la miséricorde », à l’opposé du rigorisme et de la sévérité qui sont « loin de l’Évangile ». Au contraire, la miséricorde « secoue les âmes indifférentes, réchauffe celles qui sont tièdes et redonne confiance à ceux qui croient pour qu’ils redécouvrent la beauté du visage du Fils de Dieu, révélateur de l’amour du Père ».
Mgr Octavio Ruiz Arenas, secrétaire du Conseil pontifical, est aussi intervenu à la rencontre, pour parler du sacrement de la réconciliation. Il a invité les Missionnaires de la Miséricorde à « accueillir avec sympathie et cordialité, surtout avec un cœur plein de miséricorde, tous leurs frères dans le ministère ». La miséricorde, en ce qui concerne les prêtres, ne « se réduit pas à être disposés à confesser » mais consiste à « en rendre témoignage à travers le service rendu aux plus pauvres et aux plus démunis ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat