Mère Paula de Jésus Gil Cano, religieuse espagnole et fondatrice de l’ordre des Sœurs franciscaines de l’Immaculée Conception, a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque » : c’est ce que reconnaît un décret promulgué par la Congrégation pour les causes de saints, avec l’approbation du pape François, le 7 juillet 2017. Il faudra la reconnaissance d’un miracle pour sa béatification.
La nouvelle « vénérable » a consacré sa vie aux pauvres et aux nécessiteux.
Paula de Jésus Gil Cano est née à Vera, à Almeria, en Espagne, le 2 février 1849. Dernière de six enfants, elle a été élevée par les Filles de la Charité, car son père a abandonné la famille peu de temps après sa naissance et sa mère ne pouvait élever seule les enfants.
Une terrible tragédie survenue le 15 octobre 1879 dans la ville de Murcie, où vivait Paula, est devenue un point tournant de sa vie : le débordement de la rivière Segura, qui emporta de nombreuses vies humaines, laissant des foyers brisés, des orphelins ou des enfants abandonnés. Paula est parmi ceux qui aident les sinistrés en accueillant les filles orphelines. Placées sous la direction du Père Manuel Malo, OFM, elles reçoivent le soutien et la spiritualité franciscaine. Paula est élue Mère de l’Ordre naissant des sœurs de la Charité.Ce nouveau service franciscain au profit des pauvres s’étend dans les provinces espagnoles.
La congrégation fonde des maisons à Alicante, Ciudad Real, Jaén, Málaga, Tolède, Murcie, Madrid où les sœurs accueillent les enfants, les malades, les personnes âgées ou marginalisées.
Lors d’une l’épidémie de choléra à Murcie en 1885, neuf sœurs se portent volontaires pour prendre soin des personnes touchées par la maladie. Quatre d’entre elles sont mortes contaminées. Paula et ses sœurs apportèrent aussi leur aide à Consuegra (Tolède), en 1891, quand la rivière Amarguillo déborda.
En 1901, le pape Léon III approuve la création d’une nouvelle congrégation qui reçoit le nom des Sœurs franciscaines de l’Immaculée Conception.
Les dernières années de sa vie, Paula souffre de la tuberculose, mais, comme le dit sa biographie, elle ne perd pas sa patience et son sourire.
Elle est morte le 18 janvier 1913 et sa dépouille repose dans la chapelle de la communauté hospitalière « San Carlos » de Murcie.
