Briefing du P. Lombardi sur la rencontre entre le pape François et le patriarche Cyrille

Briefing du P. Lombardi sur la rencontre entre le pape François et le patriarche Cyrille

Le pape François et le patriarche orthodoxe russe Cyrille à Cuba le 12 février

Print Friendly, PDF & Email

Ils signeront une déclaration commune

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email
Le pape François rencontrera le patriarche orthodoxe russe Cyrille à La Havane (Cuba),  vendredi prochain, 12 février, sur le chemin de son voyage au Mexique.
Pour ce qui est du lieu : Cuba est un «terrain neutre» et un «carrefour», et «jugé adéquat», visité «par trois papes» récemment, a fait observer le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, à l’occasion de l’annonce de l’événement à la presse, ce vendredi 5 février, au Vatican. Il s’agit, a-t-il dit, d’une rencontre «préparée de longue date».
Il a aussi affirmé que l’Eglise orthodoxe russe compte 200 millions de chrétiens dépendant du patriarcat de Moscou dans le monde, la plus nombreuse des Eglises orthodoxes, d’où l’importance de cette rencontre.
Pour ce qui est de la date : le 12 février est, selon le calendrier julien, la fête des trois saints Pères de l’Eglise Jean Chrysostome, Grégoire de Nazianze et Basile le Grand. Le 14 février est fêté saint Cyrille et c’est aussi, cette année, le 7e anniversaire de l’élection du patriarche Cyrille.
Pour ce qui est de l’événement, désiré déjà sous le pontificat de Jean-Paul II : c’est la première fois qu’un pape rencontre un patriarche russe et c’est un événement «d’une importance exceptionnelle».
La rencontre durera trois heures, de l’atterrissage au décollage pour le Mexique.
Participeront à la rencontre le métropolite Hilarion, le cardinal Kurt Koch et deux interprètes : un collaborateur de la Curie romaine, un Lituanien, de l’espanol au russe, le pape parlant espagnol, l’autre du russe à l’espagnol, un Colombien, le patriarche parlant russe.
La rencontre personnelle durera environ deux heures. Il y aura ensuite un échange de cadeaux, et, en la présence du président Raul Castro, la signature d’une déclaration commune, «assez ample», puis le patriarche et le pape prononceront deux discours «spontanés» faisant allusion aux «sentiments» qui les habitent. La déclaration sera disponible en français.
«Tout pas en direction du dialogue, de la compréhension, de la volonté de se comprendre, de marcher ensemble, d’une volonté de paix, est un signe positif pour tous, pour le monde, d’espérance. Ce sont deux très grandes communautés de foi qui se rencontrent dans leurs plus hauts représentants», a ajouté le P. Lombardi.
Il a indiqué aussi que le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios, tenu au courant de ces développements des relations entre Rome et Moscou, s’en réjouit.
C’est aussi un «rapprochement important dans le contexte du prochain concile panorthodoxe», a souligné le P. Lombardi.
Un communiqué commun du Saint-Siège et du patriarcat de Moscou précise que «le Saint-Siège et le patriarcat de Moscou ont la joie d’annoncer que, par grâce de Dieu, Sa Sainteté le pape François et Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, se rencontreront le 12 février prochain. Leur rencontre aura lieu à Cuba, où le pape fera une escale avant son voyage au Mexique, et où le patriarche sera en visite officielle. La rencontre comprendra un entretien personnel à l’aéroport José Martì de La Havane, et elle se conclura par la signature d’une déclaration commune».
Le pape et le patriarche invitent les chrétiens à prier «avec ferveur» pour que la rencontre porte de «bons fruits» : «Cette rencontre des Primats de l’Eglise catholique et de l’Eglise orthodoxe russe, préparée de longue date, sera la première dans l’histoire et elle marquera une étape importante  dans les relations entre les deux Eglises. Le Saint-Siège et le patriarcat de Moscou souhaitent que ce soit un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté. Ils invitent tous les chrétiens à prier avec ferveur afin que Dieu bénisse cette rencontre et qu’elle puisse produire de bons fruits.»
Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel