Opening Mass of the XVI Ordinary Meeting of the Synod of Bishops

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

"Défends la famille!"

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Ordination épiscopale (traduction complète)

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« Je te demande, comme frère, d’être miséricordieux« , disait le pape François au nouvel évêque auxiliaire de Rome qu’il a ordonné évêque lundi 9 novembre à 17h, au Latran. Il lui demande aussi »Défends la famille! » de défendre la famille.

Le pape François a présidé la messe d’ordination épiscopale de Mgr Angelo De Donatis dans la basilique Saint-Jean-du-Latran, cathédrale de Rome, dont c’était justement l’anniversaire de la dédicace.

Evoquant le très prochain Jubilé de la miséricorde, le pape a dit notamment dans son homélie : « Je te demande, comme frère, d’être miséricordieux. L’Église et le monde ont besoin de tant de miséricorde ! Enseigne la voie de la miséricorde (…) en paroles, mais surtout par ton attitude. »

Il l’a invité à imiter en cela le Père qui « ne jamais chasse personne », mais « attend ».

Et puis une miséricorde concrète: « Que tes homélies ne soient pas longues! »

Mais surtout le pape achève son homléie par cetet exhortation: « Défends la famille! »

Voici notre traduction intégrale de cette homélie du pape François prononcée en italien.

A.B.

Homélie du pape François

Mes biens chers frères et sœurs, réfléchissons attentivement à cette haute responsabilité ecclésiale que reçoit notre frère, cela nous fera beaucoup de bien.

Notre Seigneur Jésus Christ, envoyé par le Père pour racheter les hommes, envoya à son tour dans le monde les douze apôtres pour que, pleins de la puissance de l’Esprit Saint, ils annoncent l’Evangile à tous les peuples et, les réunissant sous un unique pasteur, ils les sanctifient et les guident vers le salut.

Pour perpétuer ce ministère apostolique, génération après génération, les Douze prirent avec eux des collaborateurs, leur transmettant, par l’imposition des mains, le don de l’Esprit reçu du Christ, qui conférait au sacrement de l’Ordre toute sa plénitude. Ainsi s’est faite la succession ininterrompue des évêques dans la tradition vivante de l’Eglise. Celle-ci a permis de conserver le premier ministère des origines, et l’œuvre du Sauveur a pu se poursuivre et se développer jusqu’à nos jours. L’évêque, entouré de ses prêtres, porte en lui « la présence parmi nous » de notre Seigneur Jésus Christ, Prêtre suprême et éternel. C’est en effet le Christ, dans le ministère de l’évêque, qui continue à prêcher l’Evangile du salut et à sanctifier les croyants par le biais des sacrements ; c’est le Christ, dans la paternité de l’évêque, qui gratifie l’Eglise, son Corps, de nouveaux membres ; c’est le Christ qui, dans la sagesse et la prudence de l’évêque, guide le peuple de Dieu dans son pèlerinage sur terre jusqu’au bonheur éternel.

Accueillez donc avec joie et gratitude ce frère que nous évêques, aujourd’hui, par l’imposition des mains, nous associons au collège épiscopal. Rendez-lui l’honneur que l’on doit au ministre du Christ et à ceux qui ont en charge les mystères de Dieu, qui ont mission de veiller au témoignage de l’Evangile et au ministère de l’Esprit pour la sanctification. Rappelez-vous des paroles de Jésus aux apôtres : « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. »

Quant à toi, très cher frère, élu par le Seigneur, réfléchis bien : tu as été choisi parmi les hommes et pour les hommes, tu fais partie des choses relatives à Dieu. Le mot «  épiscopat » est en effet le nom d’un « service », pas d’un « honneur », car l’évêque a le devoir de servir plus que de dominer, selon le commandement du Maître : « Que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef comme celui qui sert. » Annonce la Parole à chaque occasion opportune et parfois non opportune qui se présente à toi ; lance des avertissements, des reproches, mais toujours avec douceur ; exhorte avec magnanimité et doctrine. Que tes paroles soient simples, que tout le monde comprenne, que tes homélies ne soient pas longues. Permets-moi de te dire : souviens-toi de ton papa et de combien il était heureux d’avoir trouvé près de chez lui une autre paroisse où l’on célébrait la messe sans homélie ! Que les homélies transmettent vraiment la grâce de Dieu : des homélies simples, que tout le monde comprenne, et qui donnent envie de devenir meilleur.

Dans l’Eglise qui t’est confiée – ici à Rome, de manière spéciale – je voudrais te confier les prêtres, les séminaristes : tu as ce charisme ! Sois un fidèle gardien des mystères de Dieu et dispense-les. Placé par le Père à la tête de sa famille, suis toujours l’exemple du Bon Pasteur, qui connaît ses brebis et que ses brebis connaissent, pour lesquelles il n’a pas hésité à donner sa vie.

Aime de tout ton cœur, comme un père et un frère, tous ceux que Dieu te confie : comme j’ai dit, d’abord les prêtres et les diacres, les séminaristes ; mais aussi les pauvres, les personnes sans défense et tous ceux qui ont besoin d’être accueillis et aidés. Exhorte les fidèles à coopérer, écoute-les volontiers et avec patience : il faut parfois beaucoup de patience… mais le Royaume de Dieu est ainsi fait.

Rappelle-toi que tu dois avoir une vive attention pour tous ceux qui n’appartiennent pas à l’unique bergerie du Christ, car eux aussi te sont confiés dans le Seigneur.

Rappelle-toi que dans l’Eglise catholique, unie par les liens de charité, tu fais corps avec le collège des évêques et dois porter en toi la sollicitude de toutes les Eglises, en secourant généreusement celles qui ont le plus besoin d’aide. Et, à l’approche du début de l’Année de la miséricorde, je te demande comme un frère d’être miséricordieux. L’Eglise et le monde ont besoin de tant de miséricorde. Apprends aux prêtres, aux séminaristes le chemin de la miséricorde. En leur parlant, oui, mais surtout par ton attitude. La miséricorde du Père reçoit toujours, il y a toujours de la place dans son cœur, elle ne repousse jamais personne. Attends, attends… c’est ce que je te souhaite : tant de miséricorde.

Veille avec amour sur tout le troupeau, dans lequel l’Esprit Saint te met pour tenir les rênes de l’Eglise de Dieu : au nom du Père que tu rends visible ; au nom de Jésus Christ son Fils, qui fait de toi un maître, un prêtre et un pasteur ; au nom de l’Esprit Saint, qui donne vie à l’Eglise et dont la puissance représente un soutien dans nos faiblesses.

N’oublie pas qu’avant cet anneau il y avait celui de tes parents. Défends la famille !

© Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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