Elle est née et elle a été baptisée en France. C’est une rose blanche enacrée de rose, «grimpante, qui résiste à toutes les saisons» expliquent ses créateurs, Dominique Croix et Jacques Ranchon, pépiniéristes à Bourg-Argental (département français de la Loire), a annoncé Le Progrès, le 19 mai.
Ils ont offert au pape 50 rosiers pour les jardins du Vatican et Castelgandolfo. Partis de cette pépinière Paul-Croix, créée au XIXe s., ils ont déjà été plantés au Vatican.
Il a fallu une autorisation spéciale pour baptiser la rose: le dossier a été remis en mars 2014 à Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne. Lui-même l’a fait parvenir au nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura. En novembre, la réponse du pape est arrivée : il acceptait que ses créateurs donnent son nom à la rose. « C’est la plus belle récompense de notre carrière », disent ces amoureux des roses, admirateurs du pape François.
Une rose blanche, qui vient de France, on ne peut que penser au lien spirituel du pape François et de sainte Thérèse de Lisieux, celle qui effeuillait des roses dont les pétales, distribués après sa mort, se sont révélés « miraculeux ».
Plus encore, le pape François est nourri de sa spiritualité de l’Amour miséricordieux. En voyage, il emporte un livre de sainte Thérèse dans sa fameuse sacoche noire.
La biographie de Francesca Ambrogetti et Sergio Rubin (« Je crois en l’homme: Conversations avec Jorge Bergoglio », chez Flammarion) révèle un détail de cette amitié spirituelle: « Lorsque j’ai un problème, je demande à la sainte non pas de le résoudre, mais de m’aider à l’assumer, et en guise de signe, je reçois presque toujours une rose blanche » (p. 148). Les biographes révèlent que pape avait une image de la « petite Thérèse » sur son bureau (p. 147).
Le britannique Austen Iverreigh rapporte pour sa part (« The great Reformer »), qu’au moment du conclave, le 12 mars 2013, lorsque le cardinal Bergoglio entra dans sa chambre – n° 207 – à Sainte-Marthe, il a trouvé une rose blanche sur son lit.