Canonization of four new saints on St. Peter's Square

Consulate General of Italy to Jerusalem -

Deux miracles obtenus par la prière de sainte Emilie de Villeneuve

Deux miracles ont permis la béatification puis la canonisation de sainte Jeanne-Emilie de Villeneuve (1811-1854) : celui d’une jeune africaine, musulmane, en Espagne, en 1995 et celui d’une petite fille au Brésil, en 2008.

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Sainte Jeanne-Emilie de Villeneuve (1811-1854) a été canonisée par le pape François ce dimanche, 17 mai, en même temps que sainte Marie-Alphonsine Ghattas (1843-1927), fondatrice des soeurs du Rosaire, de Mariam de Jésus-Crucifié (1846-1878), carmélite de Bethléem, et de l’Italienne Marie-Christine Brando (1856-1906).

Pour sa canonisation, il a fallu, après la reconnaissance de ses vertus « héroïques », deux miracles authentifiés comme étant dus à sa prière.

La canonisation de la fondatrice des « Sœurs bleues » ou « Sœurs de Notre Dame de l’Immaculée Conception de Castres », a attiré à Rome une délégation de quelque 900 personnes : de France (300 dont plus de 200 pour la famille de Villeneuve et 70 de Castres), d’Espagne (160), d’Argentine et Uruguay (50), du Paraguay (12), du Brésil (130), du Gabon (100), du Sénégal et du Bénin (110), de République démocratique du Congo…

M. Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, représentait la France, et M. Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, la ville natale d’Émilie, était également présent.</p>

Parmi les évêques, citons Mgr Jean Legrez, archevêque d’Albi, Castres et Lavaur, qui a concélébré avec le pape François, et Mgr Benjamin N’Diaye, archevêque de Dakar, ainsi que des évêques du Gabon.

La canonisation a marqué aussi le début d’une « Année Emilie de Villeneuve », dans le cadre de l’Année de la Vie consacrée.

La petite Emilly, 7 ans, l’enfant ayant bénéficié du deuxième miracle dû à l’intercession de la sainte française, a participé à la procession des offrandes apportées au pape François, avec ses parents. Emilly Maria de Souza s’était retrouvée paralysée après une électrocution. Les sœurs racontent ces deux miracles dans les deux récits qui suivent.

Le miracle reconnu pour la canonisation

Emilly est née le 2 août 2007 à Orocó, dans l’Etat de Pernambuco, au Brésil. Le 5 mai 2008, elle avait à peine 9 mois, et elle était en train de jouer avec le fil d’un ventilateur. Elle mit son doigt dans la prise de courant et reçut une décharge électrique. Huit minutes après, elle a été trouvée paralysée et en train de gémir.

En arrivant aux urgences, Emilly était violette, évanouie, sans pulsation, ni respiration: elle faisait un arrêt cardiorespiratoire. Le médecin qui l’a visitée a dit : votre

fille est morte, que voulez-vous que je fasse ? » Le papa a supplié : « Elle n’est pas morte. Faites tout ce que vous pouvez ! »

Le médecin de garde, Dr Jairo de Lima Ferreira a essayé de réanimer l’enfant. Habituellement les médecins le font pendant 20 minutes. Dans le cas d’Emilly, il a essayé pendant une heure. Quand le cœur a commencé à donner le premier signe de vie, il a pris l’ambulance et l’a emmenée à l’hôpital Dom Malan.

Elle y est restée 10 jours et ensuite 6 jours dans la section de Pédiatrie. Le médecin qui l’a accompagnée disait à la famille : « Si Emilly sort d’ici en vie, elle ne va plus ni voir, ni entendre, ni parler et encore moins, marcher.

Elle est sortie de l ́hôpital le 20 mai et effectivement, elle ne voyait pas, ne parlait pas, ne faisait que pleurer, la tête tournée en arrière.

Le 21 mai on commença la neuvaine à Emilie de Villeneuve. La neuvaine s’est terminée le 29. Et le 30, à 18 heures, son état clinique a changé complètement. Emilly, à partir de cette date, a commencé à se développer comme une enfant normale, avec les caractéristiques propres à son âge. Aujourd’hui elle est une fillette jolie, joyeuse et communicative.

La prière des sœurs et de la famille

L’initiative pour invoquer la bienheureuse Jeanne-Emilie de Villeneuve est venue de Sœur Ana Célia de Oliveira, religieuse de la Congrégation de Notre Dame de l’immaculée Conception, qui connaissait le grand-père d’Emilly, M. Rafael et sa famille. Quand Sœur Ana Célia a reçu la nouvelle de l’accident de la petite fille de M. Rafael, elle a commencé à invoquer la Fondatrice devant une image qui avait une relique. Cette image a été donnée à la famille de l’enfant, qui a commencé à prier en demandant l’intercession de la Bienheureuse ; l’image avec la relique a été placée sous la tête de l’enfant. La prière commune, intense, sans ambiguïté et avant la guérison, s’est déroulée dans une ambiance de foi.

Cela s’est passé après la promulgation du Décret sur les vertus héroïques, mais avant la cérémonie de béatification. C’est la raison pour laquelle un indult pontifical a été donné afin de pouvoir poursuivre la recherche diocésaine sur le miracle.

La reconnaissance du miracle du Brésil

Celle-ci a eu lieu du 13 septembre 2011 au 12 juin 2012. Le tribunal diocésain a été constitué le 13 septembre à Petrolina (Brésil).

Dans la « Consulta Médicale », réalisée le 6 mars 2014, les Experts à l’unanimité, se sont prononcés sur le diagnostic « arrêt cardiaque respiratoire prolongé après la décharge électrique » et ils ont considérés surtout l’absence de conséquences neurologiques, que la science ne peut pas expliquer.

Le 25 septembre 2014 le Congrès des Consulteurs Théologiens, ont considérés la guérison de l’enfant comme un miracle obtenu par l’intercession de la Bienheureuse Jeanne Emilie de Villeneuve.

Le Pape François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer le décret sur le miracle le 6 décembre 2014.

Le premier miracle, en Espagne, en 1995

Le premier miracle, retenu pour la béatification, a eu lieu en 1995 en Espagne: lee concerne une jeune africaine musulmane. Dans le mois de février 1995, Binta Diaby, jeune africaine musulmane, hospitalisée à Barcelone, Espagne, est guérie d’une péritonite aigue par l’intercession de la Servante de Dieu Jeanne Emilie de Villeneuve. Une guérison survenue après la visite auprès de la jeune femme des sœurs Bleues d’une communauté voisine, et de la neuvaine qu’elles avaient entreprise. Les médecins ont reconnu la guérison et le dossier de Binta Diaby a été envoyé à Monseigneur Ricard María Carles y Gordó, Évêque de Barcelone, le 27 mars 2003. Le Tribunal Diocésain, commencé le 16 mai 2003, a été conclu le 29 octobre 2003.

Les actes du procès ont été amenés à Rome le 31 octobre 2003 et le 4 février la Congrégation pour la Cause des Saints a promulgué ledécret de validité.

Dans la Consulta Médicale de la Congrégation, réalisée le 16 février 2006, les membres ont reconnu à l’unanimité que la médecine ne pouvait pas expliquer la guérison en question. Et cela a été reconnu aussi par les Théologiens, les Cardinaux et les Evêques.

Le décret sur le miracle a été promulgué par la Congrégation de la Cause des Saints le 17 décembre 2007.

Jeanne-Emilie de Villeneuve a été béatifiée par le Cardinal Amato, Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints lors d’une cérémonie organisée à Castres (Tarn, France) le 5 juillet 2009.

 

 

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ZENIT Staff

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