« Il nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts » (I Pierre 1, 3).

<p>Nous, Patriarches et Chefs des Eglises de Jérusalem, adressons nos meilleurs vœux et bénédictions de Pâques à tous au nom de notre Sauveur Ressuscité, Jésus Christ.

Face à tout ce qui menace la vie humain, la dénigrant ou la diminuant, l’espérance jaillit de la Résurrection et prend ses racines ici à Jérusalem. Le message de Pâques façonne l’identité même de la Ville Sainte depuis de nombreux siècles. C’est ici que se trouve le Tombeau Vide, le lieu de la souveraineté de Dieu sur la mort et les pouvoirs des ténèbres, qui s’est manifestée dans la Résurrection de Jésus. En conséquence de cette réalité, le lieu de la Résurrection n’est pas seulement un objet de curiosité archéologique mais constitue le cœur vivant de la foi chrétienne. C’est là que la grâce de Dieu s’est manifestée de nombreuses fois au cours des siècles et pour cette seule raison, ce lieu mérite le plus grand respect.

Avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, nous sommes profondément affligés par le niveau de violence perpétré faussement au nom de la religion ces derniers mois au Moyen Orient et de par le monde. Les membres des communautés chrétiennes les plus anciennes de ces régions (spécialement en Egypte, en Irak et en Syrie) sont ceux qui ont été le plus directement touchés avec d’autres minorités. Aucune vraie religion ne peut prôner la violence sur une personne humaine ou la victimisation des groupes minoritaires d’une société et nous condamnons le plus fermement possible de telles actions. Ceux qui affichent des comportements aussi barbares se déshumanisent eux-mêmes en même temps que leurs victimes.

Au nom de Notre Seigneur Jésus Christ, nous supplions ces populations de ne pas tomber dans le désespoir. L’existence même de la ville de Jérusalem est un signe paradoxal d’espérance que le royaume de paix, d’amour et de justice de Dieu prévaudra. Il y a effectivement des signes des ténèbres tout autour de nous qui nous rendent ces temps difficiles à vivre, mais la période la plus sombre de la nuit est souvent peu avant l’aube. La proclamation joyeuse de la Résurrection à l’aube du Dimanche de Pâques nous assure que le dernier mot n’appartient pas à la violence et à la déshumanisation mais à l’amour, à la justice et à l’espérance de Dieu dont le fil se déroule à travers l’histoire et qui trouvera son accomplissement final dans l’avènement de la plénitude du Royaume des Cieux.

Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

Les Patriarches et chefs des Eglises de Jérusalem

+ Patriarche Théophile III, Patriarcat grec-orthodoxe

+ Patriarche Fouad Twal, Patriarcat latin

+ Patriarche Norhan Manougian, Patriarcat de l’Église apostolique arménienne orthodoxe

+ Fr . Pierbattista Pizzaballa, OFM, Custode de Terre Sainte

+ Mgr Anba Abraham, Patriarcat copte orthodoxe, Jérusalem

+ Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarcat syrien orthodoxe

+ Mgr Daniel Aba, Patriarcat orthodoxe éthiopien

+ Mgr Joseph- Jules Zerey, Patriarcat melkite

+ Archevêque Mosa El -Hage, Exarchat maronite

+ Mgr Souheil Dawani, Eglise épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient

+ Mgr Munib Younan, Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte

+ Mgr Pierre Malki, Exarchat syrien catholique

+ Mgr Joseph Antoine Kelekian, Exarchat arménien catholique

(Pâques 2015)