L’identité de la Curie romaine est « une identité de service », souligne le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, au Canada, qui évoque le consistoire en cours sur la réforme de la Curie romaine (12-13 février) au micro de Radio Vatican.
Il rappelle que « dans les congrégations, avant le conclave, il y avait déjà un grand désir de réforme. Le pape répond à ce désir » : une réforme et une « conversion » qui demandent « du temps », note-t-il.
Il met en relief le sens de cette conversion : « Je sens très fort que le Saint-Père veut que nous redevenions crédibles. D’ailleurs, il a encore insisté très fort [à l’ouverture] sur le témoignage : donner un vrai témoignage chrétien… La curie, les employés, les gens qui travaillent ici, les collaborateurs plus rapprochés du Saint-Père doivent donner un témoignage de vie chrétienne… Le pape veut absolument qu’on ne soit pas d’abord préoccupé par l’organisation mais par la mission. »
Pour le cardinal Lacroix, l’identité de la Curie romaine est « une identité de service » : « service au Saint-Père » et « service à la mission de l’Église et aux Églises locales ». La Curie « doit être là pour aider l’Église à réaliser sa mission, l’aider à réfléchir, l’aider aux grandes orientations, à clarifier des questions, tantôt d’ordre doctrinal, tantôt d’ordre pastoral, liturgique ou autre ».
L’un des défis « exigeant » de ce chantier est de « rassembler » des cardinaux « de toutes les parties du monde, de tous les continents, de différentes cultures, de différentes langues, de différentes traditions, (…) de différentes générations, différentes écoles de pensée », fait-il observer.
« Il me semble que ce que nous sommes en train de vivre avec le pape François est vraiment l’aboutissement des grands souhaits du Concile Vatican II. Il est bien évident qu’on avait fait des pas, plusieurs grands pas. Mais là… on va faire un pas de géant et c’est salutaire », ajoute-t-il.
