Noël, une joie pour toute la vie du chrétien

Visite du pape à la paroisse San Giuseppe all’Aurelio

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La joie de Noël n’est pas réservée « pour le jour de Noël, mais pour toute la vie du chrétien » : c’est « une joie sereine, paisible ; même dans les moments difficiles », souligne le pape François en visite dans la paroisse romaine de San Giuseppe all’Aurelio, hier soir, 14 décembre 2014, troisième dimanche de l’Avent.

Dans cette paroisse d’un quartier populaire du Nord Est de la ville, confiée aux Oblats de Saint Joseph d’Asti, le pape a rencontré les enfants du catéchisme : « Vous qui allez faire votre Première Communion, souvenez-vous toujours de cette journée : le premier jour où Jésus est venu à vous… Il se fait nourriture pour nous donner de la force », les a-t-il encouragés.

Il leur a aussi demandé de ne pas oublier leurs catéchistes : « Moi je n’ai jamais oublié… quand la sœur [Dolorès] qui m’a préparé est morte, le 17 octobre 1987, je suis allé prier auprès de sa dépouille, car cette sœur m’a rapproché de Jésus ». Le pape a fait sa première communion il y a 70 ans, le 8 octobre 1944.

Le pape a également rencontré des représentants de la communauté Rom et des 600 familles défavorisées d’un centre voisin, la « Scuola della pace » (« Ecole de la paix »), promue par la Communauté de Sant’Egidio.

« Je vous souhaite le meilleur. Qu’il y ait toujours la paix dans vos familles et qu’il y ait du travail, qu’il y ait la joie. La joie de Jésus, la paix de Jésus… Ne perdez pas l’espérance dans les moments difficiles, car l’espérance ne déçoit pas : c’est le Seigneur qui la donne… Il est proche de nous. Nous ne Le voyons peut-être pas, mais Il est proche et il nous aime tant », leur a-t-il déclaré.

Le pape a rencontré les malades, qu’il a salués comme la « force de l’Église » : « Sans les malades, l’Église n’avancerait pas. Vous êtes une vraie force dans l’Église… Continuez, avec patience, et avec joie ».

Enfin, le pape a échangé avec les familles des enfants baptisés dans l’année, auxquelles il a déclaré : « Les pleurs d’un enfant sont la plus belle des homélies. Il ne faut jamais les chasser de l’église ».

Il s’est rendu disponible pour donner le sacrement de la réconciliation à cinq paroissiens, avant de présider la messe, à 17h30.

Durant son homélie, il a médité sur la joie de Noël : « une joie qui n’est pas seulement pour le jour de Noël, mais pour toute la vie du chrétien. Une joie sereine, paisible ; même dans les moments difficiles ».

Cette joie chrétienne se trouve « dans la prière et l’action de grâce à Dieu », a-t-il expliqué en mettant en garde contre la tentation de se lamenter : « Un saint ne peut pas avoir de tête funèbre… [il a] le visage de la joie. Ou au moins, dans les souffrances, le visage de la paix ».

La joie, a poursuivi le pape, c’est aussi « se préoccuper des autres » : « C’est la vocation du Christ et des chrétiens : aller vers les autres, vers ceux qui sont dans le besoin. Que ce soit des besoins matériels, spirituels … tant de personnes vivent l’angoisse pour des problèmes familiaux… [il faut] apporter la paix là, l’huile de Jésus qui console les âmes ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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