"Catholiques, mais pas trop…"

Ne pas rester sur le seuil de l’Eglise, homélie du 28 octobre

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Le pape François encourage les baptisés « catholiques, mais pas trop… », à ne pas rester sur le seuil de l’Église mais à y entrer et à « prendre part » à sa construction, sans « rester à la porte ».

Hier, 28 octobre 2014, lors de la messe à Sainte-Marthe, le pape a commenté l’Évangile (Lc 6, 12-19) où Jésus appelle ses apôtres et la première lecture (Ep 2, 19-22) où saint Paul décrit l’Église comme un édifice « qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire c’est le Christ Jésus lui-même ».

Ne pas rester sur le seuil

« Jésus prie, Jésus appelle, Jésus choisit, Jésus envoie ses disciples, Jésus guérit la foule. A l’intérieur de ce temple, Jésus qui est la pierre angulaire fait tout ce travail : c’est Lui qui fait avancer l’Église ainsi », a expliqué le pape.

Le Christ veut les hommes « à l’intérieur de l’Église », « avec droit de citoyenneté » et « enracinés là », non plus comme « des étrangers ni des gens de passage », a-t-il ajouté.

Ainsi celui « qui n’entre pas dans ce temple et ne prend pas part à cette construction, n’est pas dans l’Église : il reste à la porte et regarde… Ce sont les chrétiens qui ne vont pas au-delà de la réception de l’Église : ils sont là, à la porte… [Ils sont] catholiques, oui, mais pas trop… de cette façon [seulement] ».

Jésus a choisi des pécheurs

« Comme le dit Paul, cette Église est édifiée sur les Apôtres. Ceux que Jésus a choisis : douze ». Et ces apôtres sont « tous pécheurs, tous. Judas n’était pas le plus pécheur : on ne sait lequel était le plus pécheur… Judas, c’est celui qui s’est fermé à l’amour et à cause de cela est devenu un traître. Mais tous se sont enfuis au moment difficile de la Passion et ont laissé Jésus seul ».

Pourtant Jésus « les a choisis ». Il renouvelle aussi son choix après sa résurrection, notamment avec Pierre qu’il a voulu à leur tête : « le péché de Pierre ne lui importait pas : Jésus cherchait le coeur. Mais pour trouver ce cœur et pour le guérir, il prie ».

Le mystère de « Jésus qui prie et Jésus qui guérit » se renouvelle « pour chacun » des chrétiens : « On ne peut comprendre l’Église sans ce Jésus qui prie et ce Jésus qui guérit », a insisté le pape, souhaitant « que l’Esprit-Saint fasse comprendre cette Église qui tient sa force dans la prière de Jésus et qui est capable de guérir ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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