Lors de la première journée de la Rencontre des représentants pontificaux au Moyen-Orient, le pape François a mis l’accent « sur la question du trafic d'armes qui est à la base de tant de problèmes, et sur le drame humanitaire de tant de personnes ».
Les nonces apostoliques en poste en Égypte, en Terre sainte (Israël, Jérusalem et Palestine), en Jordanie, en Irak, en Iran, au Liban, en Syrie et en Turquie sont en effet convoqués au Vatican, avec la curie romaine et le pape François du 2 au 4 octobre (cf. Zenit du 30 septembre 2014).
La rencontre, qui se déroule à la Secrétairerie d’État, a pour thème principal : « La présence des chrétiens au Moyen-Orient », précise une note du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Son objectif est de réfléchir « aux actions possibles face à la situation dramatique que vivent les chrétiens du Moyen-Orient et les autres minorités religieuses et ethniques qui souffrent à cause de la violence qui envahit toute la région ».
Cette réunion, voulue par le pape François, est « une expression de sa proximité et de sa sollicitude » devant « la gravité de la situation ». C'est d'ailleurs le pape qui a introduit lui-même les travaux de la réunion ce matin, en remerciant les participants.
« Avec des mots très sincères, le pape a manifesté sa préoccupation pour les situations de guerre et pour le phénomène du terrorisme, pour lequel la vie de la personne n’a aucune valeur », rapporte le P. Lombardi.
« Il a mis l’accent sur la question du trafic des armes qui est à la base de tant de problèmes, et sur le drame humanitaire que vivent tant de personnes contraintes à quitter leur pays », ajoute-t-il.
Redisant l’importance de la prière, le pape François a souhaité aussi « des initiatives et des actions à plusieurs niveaux, afin de manifester la solidarité de toute l’Église envers les chrétiens du Moyen-Orient et d'impliquer la communauté internationale et tous les hommes de bonne volonté ».
Parmi les intervenants, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a présenté la réunion ; le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a exposé la situation générale des chrétiens au Moyen-Orient, ouvrant un moment de dialogue avec les participants.
Les représentants pontificaux en Syrie et en Irak ont informé sur la situation de leurs pays, le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical "Cor Unum" est intervenu sur le rôle de l’Église face à cette crise humanitaire et le cardinal Jean-Louis-Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a informé sur les perspectives du dialogue avec l’islam.
Enfin, le cardinal Fernando Filoni a parlé de sa récente visite en Irak comme envoyé personnel du pape François, avant la prière des vêpres qui a conclu la journée.
Parmi les participants : les responsables de la Secrétairerie d’État et des dicastères de la curie romaine directement concernés par la question, ainsi que les observateurs permanents du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York et à Genève et le nonce apostolique auprès de l’Union européenne.
Avec une traduction de Constance Roques