Terre Sainte : "la prière pour la paix n'a pas été un échec"

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La porte est ouverte, affirme le pape François

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La prière pour la paix en Terre Sainte « n’a absolument pas été un échec », affirme le pape François : « la porte de la prière a été ouverte… c’est un pas fondamental dans l’attitude humaine ».

Dans l’avion qui le ramenait de Séoul à Rome, au terme de cinq jours de voyage apostolique en Corée du Sud, le 18 août 2014, le pape a longuement répondu aux questions des journalistes. Nous avons publié hier une première partie sur ses déclarations concernant la situation irakienne.

Le pape a aussi évoqué la Terre Sainte, affirmant que la prière pour la paix organisée au Vatican le 8 juin dernier avec le président israélien Shimon Peres et le président palestinien Mahmoud Abbas « n’a absolument pas été un échec ».

Pour le pape en effet, « la porte est ouverte… La porte de la prière a été ouverte. Il faut prier, [car] c’est un don. La paix est un don, un don qui se mérite par notre travail, mais c’est un don ». S’il faut « dire à l’humanité que la voie de la négociation, du dialogue, est importante », il y a aussi « celle de la prière ».

« Après cela, il est arrivé ce qui est arrivé. Mais c’est conjoncturel. Cette rencontre n’était pas conjoncturelle. C’est un pas fondamental dans l’attitude humaine : la prière. Maintenant, la fumée des bombes, des guerres ne permet pas de voir la porte, mais la porte est restée ouverte depuis ce moment-là. Et de même que je crois en Dieu, je crois que le Seigneur regarde cette porte et ceux qui prient et qui lui demandent de nous aider », a poursuivi le pape.

Il a précisé que l’initiative ne venait pas de lui : « cette initiative de prier ensemble vient des deux présidents, du président de l’État d’Israël et du président de l’État de Palestine. Ils m’avaient fait part de leur inquiétude. Et ils voulaient la faire là-bas, mais on ne trouvait pas le bon endroit, parce que le coût politique de chacun était trop élevé si on allait de l’autre côté. La nonciature aurait été un lieu neutre, mais pour arriver à la nonciature, le président de l’État de Palestine aurait dû entrer dans Jérusalem-Est, ce qui n’était pas facile. Et ils m’ont dit : « Faisons-le au Vatican ! Nous viendrons… ». »

Le pape a rendu hommage à « ces deux hommes de paix, des hommes qui croient en Dieu et qui ont vécu tellement de choses terribles, tellement de choses terribles qu’ils sont convaincus que l’unique route pour résoudre cette histoire est la négociation, le dialogue et la paix ».

Enfin, il a salué la présence du patriarche Bartholomaios, patriarche oecuménique de Constantinople, lors de la prière : « C’était bien que le patriarche œcuménique soit avec nous. »

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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